Bélier

Le Signe du Bélier

20 Mars – 21 Avril

par

Arnold Waldstein


La Symbolique du Signe

L’hiéroglyphe du Bélier

Le symbole zodiacal du Bélier esquisse très bien les caractéristiques du signe : il représente des cornes entées sur une tête, et la forme générale du dessin donne une idée d’extraversion, d’agressivité virile. C’est la tête du troupeau, celui qui se bat pour les autres.

En même temps, l’hiéroglyphe du Bélier, schématisé à l’extrême, symbolise le visage humain du signe : on y voit l’axe du nez, vertical, se prolongeant en deux volutes qui représentent les arcades sourcilières : celles-ci sont souvent très marquées chez les Bélier, le nez est, la plupart du temps, fortement charpenté et un peu busqué (en astrologie, il est en analogie avec le signe du Scorpion, lié au Bélier par la planète Pluton, second maître du signe); enfin, le front est souvent bien développé, très haut (Soleil en exaltation dans le signe).

L’impression dominante qui émane de l’hiéroglyphe du signe est celle de force, de noblesse. De plus, ce symbole fait face à la personne qui le regarde. En magie et en occultisme, c’est la tête du bouc, souvent représentée dans un cercle ou un pentagramme.

La planète qui règne sur le signe du Bélier est Mars. Selon l’astrologie traditionnelle, Mars serait aussi le maître du Scorpion. Le point commun aux deux signes est la force et l’agressivité, mais celle du Scorpion est plus cachée, et d’autant plus redoutable. Aussi, depuis la découverte de Pluton, planète des métamorphoses et de l’invisible, tous les astrologues sont d’accord pour la considérer comme le véritable maître du Scorpion (le second maître en étant Mars, alors que Pluton est le second maître du Bélier). Voilà pourquoi les rapports du Bélier et du Scorpion ne sont pas de tout repos, ce dernier, huitième signe par rapport au premier, symbolisant la sexualité, la mort, la transformation (exemple : Lénine et Trotski).

Le Bélier est donc un martien, c’est-à-dire un extra-terrestre ! En société, il a toujours quelque chose de marginal : il sème, il impose, il détruit, il n’adhère pas. Même s’il embrasse une cause très conformiste, il y a toujours chez lui un excès et une violence qui inquiètent et le démarquent de son entourage. Quelque part, toujours, le Bélier n’est « pas d’accord » (l’accord, c’est l’harmonie du signe opposé : la Balance). Le Bélier évolué dépasse les choses d’une tête, il a sa ligne d’horizon au-dessus de la moyenne. Aussi le résultat de ses actions lui importe-t-il peu. C’est l’action elle-même qui compte. « Fais ce qui doit être fait, sans regarder ni au succès ni à l’insuccès, le plus impersonnellement possible » (julius Evola, Mars en Bélier).

La symbolique martienne

Mars, planète du Bélier, est en analogie avec tout un univers, selon la loi hermétique des correspondances entre le microcosme et le macrocosme. Les doctrines hermétiques. rappelons-le, comprennent trois sciences traditionnelles dont les symboles sont identiques : l’astrologie, l’alchimie et la magie.

Le Fer

« Orages et mots de fer dans les orgues » (Stefano Karolyi). Dans le symbolisme alchimique, le fer correspond à Mars, planète rouge. Certains reliefs volcaniques contiennent de grandes quantités de fer et la terre y est ocre. Ce peut être aussi l’acier : Staline, « l’homme d’acier », (acier _Stahl en allemand) avait Saturne en Bélier. Quant à Bismarck, il avait pour surnom « le chancelier de fer ».

On parle également d’une « volonté d’acier », ce qui symbolise la dureté, la résistance aux attaques. Dans le mouvement national-socialiste (marqué en astrologie par Uranus et Pluton, deux planètes apparentées au Bélier; de plus, l’Allemagne est du signe du Bélier), il y a une étonnante inflation des mots fer et acier, et de tout ce qui incarne la force et la dureté en général : Stahlhelm (casques d’acier), Panzerdivisionen (divisions blindées), etc. J’aurai l’occasion de revenir sur les composantes Bélier de cette période sanglante.

Rappelons aussi que nous sommes actuellement à l’extrême fin de l’âge de fer (Kâli-Yuga), âge de Kâli la Noire selon la tradition hindoue. La description de cet âge nous entraînerait trop loin. Du point de vue qui nous intéresse, il est caractérisé par l’inversion des valeurs et par la domination des masses, de même que par l’oubli des Traditions, ce qui mène à des troubles cosmiques extrêmement graves : dégénérescence de l’homme, guerres planétaires, occultation de la sagesse et de l’Axe du Monde.

Le fer, métal maudit (Pluton second maître du Bélier), dont le travail est réservé à la caste des forgerons (rejetés en dehors des villes) devient prédominant avec ses vibrations dangereuses. Dans les civilisations traditionnelles, ce métal est soumis à certains rituels et il est proscrit des plus importants d’entre eux (la méditation, par exemple).

A notre époque, le fer triomphe. Le meilleur exemple en est la tour Eiffel, séduisante aberration, hymne au progrès. Paris sera-t-il détruit avant qu’elle ne soit rouillée ? Laissons répondre les innombrables commentateurs de Nostradamus.

Mais le fer n’a pas que des aspects négatifs. C’est aussi le métal qui permet les guerres – et si elles sont toutes injustes, elles ne sont pas toutes inutiles. Elles peuvent rétablir un équilibre gravement compromis : c’est le thème islamique de la guerre sainte (djihâd).

C’est parce que Mars est maître du signe (avec Pluton : guerre larvée, occulte, souterraine) que tout Bélier mène une guerre. La plus haute, nous apprend la Tradition, est la guerre contre soi-même mais, évidemment, elle peut avoir lieu à travers les autres, puisque « Je est un autre ».

Ce qui est idéalement guerre sainte peut donc dégénérer, chez le Bélier dit inférieur, en agressivité mesquine : c’est « celui qui cherche la bagarre ». Mars, ici, n’est plus le dieu de la guerre, mais le canif qu’un blouson noir brandit dans un bistrot de banlieue (Verlaine, Miller, Cendrars).

Derrière ces actes apparemment absurdes, l’astrologie nous permet toujours de discerner une transcendance (rapport microcosme-macrocosme).

Voici ce que dit à ce sujet René Guénon : « Il faut se souvenir que les métaux, en raison de leurs correspondances astrales, sont en quelque sorte les « planètes du monde inférieur »; ils doivent donc naturellement avoir, comme les planètes elles-mêmes dont ils reçoivent et condensent pour ainsi dire les influences dans le milieu terrestre, un aspect « bénéfique » et un aspect « maléfique ».

De plus, puisqu’il s’agit en quelque sorte d’un reflet inférieur, ce que représente nettement la situation même des mines métalliques à l’intérieur de la terre, le côté « maléfique » doit finalement devenir prédominant; il ne faut pas oublier que, du point de vue de la Tradition, les métaux et la métallurgie sont en relation directe avec le « feu souterrain », dont l’idée s’associe sous bien des rapports à celle du « monde infernal ».

Bien entendu, les influences métalliques, si on les prend par le côté « bénéfique » en les utilisant d’une façon vraiment « rituelle » au sens le plus complet de ce mot, sont susceptibles d’être « transmuées » et « sublimées »; et elles peuvent même d’autant mieux devenir alors un « support » spirituel que ce qui est au niveau le plus bas correspond, par analogie inverse, à ce qui est au niveau le plus élevé; tout le symbolisme minéral de l’alchimie est en définitive fondé là-dessus, aussi bien que celui des anciennes initiations kabiriques… »

Si le fer, métal de Mars, est dangereux, c’est parce qu’il représente une énergie cosmique solidifiée. En alchimie, le fer est en rapport avec l’opération dite « au rouge » (le feu et le sang). Et n’oublions pas que pour chauffer le fer, on le porte « au rouge ». Lénine. très marqué var le signe du Bélier, engloutit le tsarisme décadent sous un fleuve de sang (le fils du tsar était hémophile !) et de drapeaux rouges. Toute révolution, toute guerre se lavent dans le sang.

Le fer dans son aspect matérialisé, c’est donc la violence, l’arme blanche. le fil de l’épée : chez les samouraïs, « l’épée de vérité » doit trancher les attaches avec le monde. L’anneau qui relie le poignard ou la dague à la ceinture s’appelle, dans le langage des armuriers, la bélière…

Les lieux de Mars

Tout d’abord, la planète Mars (habitée par des « Martiens », bien entendu délégués par les organismes touristiques de la planète Terre). Puis les lieux déserts, brûlés par le Soleil (le Désert de la Mort aux États-Unis), les mines abandonnées, les forges, les champs de bataille où règnent le cliquetis des armes ou leur spectre (Waterloo, le film OK. Corral). Les lieux d’affrontements impitoyables en général (la planète Terre, par exemple).

Selon Hadès : « Les arsenaux (l’Arsenal de Venise en particulier, antre infernal de Pluton et de Mars, note de l’auteur), les fonderies, les usines, les fours (cf. Landru, note de l’auteur), les forges, les ateliers de mécanique, les casernes, les boucheries, les armureries, les chaudronneries, les coutelleries, les toits (Mars : la tête, un lieu élevé), les ateliers de carrosserie, les quincailleries, les lieux de tir et de chasse, les terrains d’exercice, les entrepôts de matériel militaire, de lutte contre l’incendie... » En bref, tous les lieux où s’opère une transmutation du relatif à l’absolu (Agni, le feu sacré qui « brûle tout »). Le Bélier est le signe du primordial, de la pureté, son feu réduit tout à néant (Hiroshima et Dresde en 1945).

Les animaux régis par Mars

Les fauves en général. Ceux qui sont sans pitié, mais non sans tendresse. Les personnages Bélier aiment toujours les animaux (exemple : Michel Simon). Le Bélier, bien sûr. Le mouflon, celui qui saute de rocher en rocher, qui a la tête au-dessus de la ligne d’horizon. Celui qui risque d’être abattu un jour par « ceux-venus-d’en-bas » (les petits-malins-des-onze-autres-signes).

Mais surtout, le loup; selon la Tradition, il est sous la domination de Mars et Saturne. Animal hyperboréen, il incarne la lumière primordiale, originelle; on le retrouve au centre de toutes les traditions nordiques. C’est une louve qui nourrit Romulus et Remus, fondateurs de Rome, ville placée sous le signe de Mars et du Bélier (civilisation guerrière).

Auparavant, le loup avait incarné un dieu guerrier du panthéon égyptien, Ophoïs, appelé aussi Ouapouaitou ou Aphérou, qui guide en terre ennemie les guerriers de sa tribu. Ce dieu Ophoïs, qui représente la cruauté, la combativité, est même représenté à la Basse-Époque sous des habits militaires, en officier à tête de chacal (Anubis).

Dans de nombreuses peuplades (notamment les Yacoutes de Sibérie), le loup représente la fécondité (Mars, le phallus). Mais le dieu-loup Ophoïs pilote aussi la barque du Soleil durant son voyage nocturne (Pluton, version nocturne de Mars). Le loup est l’animal qui voit la nuit : chez les Nordiques et les Grecs, il est attribué à Belen ou Apollon lycien. Pour les Mongols, il est l’ancêtre du conquérant Gengis Khan (Timour-Tamerlan était du signe du Bélier).

Enfin, Adolf Hitler se faisait appeler « Wolff » (le Loup) avant son accession au pouvoir; l’un de ses principaux Q.G. avait pour nom « Wolffschanze » (« ,Tanière du loup ») et ses animaux favoris étaient deux chiens-loups, ou « bergers (Bélier) – allemands (Bélier) ». Rappelons que l’Allemagne est du signe du Bélier et qu’Hitler avait Mars, dispositeur de Mercure en Bélier, conjoint à Vénus.

D’autres animaux martiens : le sanglier (très marqué par Saturne), l’ours, etc. Les couleurs, végétaux, minéraux, les talismans Les couleurs de Mars sont le rouge, l’orangé, le jaune cru (cf. la palette de Van Gogh ou de Vlaminck).

Les végétaux : La bergamote, la cannelle, le citron, la citronnelle, la verveine, le bois sous forme de braise.

Là aussi, les avis divergent suivant les auteurs, mais il y a consensus sur certains d’entre eux : houx, arnica, chardon, olivier, chicorée, bruyère, chiendent, cresson, genêt, persil, gui, houblon, romarin, thym, ail, menthe.

Le sel biologique de Mars est le phosphate de potassium ou Kalium Phos en homéopathie. Il dynamise, renforce les possibilités mentales et soigne la tête.

Les minéraux : Fer, pyrite, acier, lave en fusion.

Mars signe non seulement les armes blanches (arts martiaux), mais aussi la chirurgie (bistouri, scalpel) et le crime :

les mauvais aspects de Mars (carré à Pluton ou Uranus) se retrouvent aussi bien dans les thèmes de criminels que de chirurgiens (Barnard ou Landru, au choix), ce qui nous en apprend autant sur la profondeur métaphysique de l’astrologie que sur la relativité des actions humaines. Un chef de guerre comme César (Mars au Milieu-du-Ciel en Balance) n’a-t-il pas tué, indirectement, des milliers de gens ? Et combien de chirurgiens, en revanche, amputent de bonne foi, alors qu’il ne sont que le produit, comme leurs victimes, d’un « système » aberrant… Les pierres de Mars : Les météorites (ce qui tombe du ciel, mythe de Lucifer). Le silex (qui sert à faire du feu). L’améthyste, le rubis, la cornaline. Mais surtout et sans conteste, le diamant (« pur et dur »).

Les talismans : Un talisman de Mars n’est pas forcément adapté à un Bélier, car il rendra un Bélier « martien » très agressif. C’est pourquoi il faut se méfier des simplifications outrancières.

Certains Bélier auront besoin d’être dynamisés (à cause d’un Saturne trop fort, par exemple), d’autres, trop marqués par Mars, auront au contraire besoin de valeurs opposées (Cancer. Balance) : couleur bleue, environnement harmonieux, tisane, musique douce, etc. Les talismans de Mars sont plus faits pour les actions martiennes (entreprises, combats, emprise sexuelle) que pour les Bélier en général.


La Mythologie du Signe

La mythologie nous en apprendra beaucoup plus sur Mars et sur le Bélier. N’oublions pas qu’elle est le témoignage d’une connaissance supérieure – comme l’astrologie – et que le nom même de notre continent – Europe – est issu de cette mythologie grecque si riche d’enseignements. Tradition signifie pourtant source, mais en s’éloignant trop de la source les Européens se sont éloignés de la vie…

Chez les Romains, Mars était le premier des dieux. Rome et la civilisation romaine étaient régies par le signe du Bélier : civilisation guerrière, de conquête, mais aussi très marquée par l’agriculture. Mars était aussi un dieu agricole, le dieu du printemps, de la végétation.

En anglais et en allemand, la racine Spring signifie sauter, jaillir, et le même mot signifie aussi printemps en anglais. Dans les civilisations traditionnelles non chrétiennes, le véritable nouvel an correspondait à l’entrée du Soleil dans le signe du Bélier, c’est-à-dire à l’équinoxe de printemps.

On y célébrait des rites agraires et sexuels. Le dieu Pan, dieu phallique et de fécondité, est évidemment en rapport avec Mars.

En Thrace, Mars était adoré sous la forme d’une épée rouillée fichée en terre; chez les Sabins et à Rome sous la forme d’une lance; chez les Gaulois c’était une épée nue, placée sur l’autel.

Chez les Grecs, Mars s’appelle Arès, dieu qui est à l’origine de la naissance du monde. On peut mettre ce nom en rapport avec le mot hindou Arya, qui désigne la race hyperboréenne, celle qui vient du Nord, qui est pure et porte la connaissance primordiale.

La Mythologie grecque est à la mentalité moderne ce que la racine est à la plante (ce qui n’empêche pas les feuilles d’être frappées d’amnésie).

Selon Hésiode, Mars – ou Arès – était fils de Jupiter et de Junon, c’est-à-dire de Zeus et d’Héra. Mars fut formé aux arts de la guerre et apprit les danses des Corybantes, qui marchaient en sautant au son des tambours et des flûtes, en une sorte de délire sacré; il s’apparente ainsi au dieu Pan, dieu ithyphallique. Il est donc permis de penser que le dieu Mars est un « phallocrate », c’est-à-dire un homme qui détient son pouvoir d’un phallus…

Ici, laissons la parole à Maurice Privat : « Le dieu Mars aime la bataille et, souvent vaincu, il se relève pour d’autres rencontres. (…) Il est aussi l’orage écumant. (…) Il est querelleur, sans doute, autant que brave, mais il sait commander, former des troupes, les armer, se montre aussi sage au conseil que résolu au combat. Il impose la discipline par le rythme bien scandé et les vertus de l’enthousiasme lui sont familières. (…) Il a une intelligence pratique, lucide. Il excelle à détruire et sait bâtir, multiplier les forts, creuser les tranchées, susciter ou utiliser les moyens d’action. Il forge dans les cœurs la notion du devoir. Il est aussi très sensible, dans sa chair plus que dans son cœur… Il ne faut pas oublier que si la guerre est un fléau, elle a, quelquefois, aidé la civilisation à s’épanouir. Comment les hommes accepteraient-ils de s’unir sans la menace d’un péril ? Ce mal est un organisateur tyrannique.

A propos de la guerre, rappelons que Gurdjieff aussi bien que Krishnamurti en avaient fait un « mal » absolument nécessaire, pour des raisons d’ailleurs entièrement différentes : la guerre serait une réaction violente salutaire contre une maladie, qu’il s’agisse d’un organisme vivant ou d’une communauté tout entière; Mars symboliserait alors les anticorps qui incarnent une salutaire réaction.

La guerre extérieure, nous enseignent les maîtres spirituels, n’est jamais que le reflet d’une guerre intérieure : c’est la guerre sainte (djihâd) de l’Islam. Ainsi, Mars ne serait que celui qui porte dans les ténèbres la lumière tranchante d’une dure vérité (combat, crime, guerre, opération, caste des kshatrva), tranchante comme la lame d’un sabre.

Dans la bataille, Mars était environné d’un terrible fracas et Homère le montre retournant vers l’Olympe « semblable à une nuée sombre, un nuage orageux, qui obscurcit le ciel au moment où s’élève le souffle furieux du vent ». Dans l’Iliade, Jupiter lui reproche de « se plaire à la discorde, aux guerres et aux combats ».

Ce guerrier géant qui aimait fréquenter les champs de bataille (précédant Pluton, dieu de la mort), incitait les guerriers au carnage. Emporté par sa force, il fut souvent victime de son impulsivité. Pourtant il devint l’amant d’Aphrodite, et eut avec elle un enfant nommé Harmonie, « celle qui unit » : ne trouve-t-on pas dans ce mythe le symbole de l’union du Bélier avec son contraire, la Balance (Mars et Vénus) ? Le mari d’Aphrodite était Héphaïstos (Vulcain), dieu-forgeron, considéré par les astrologues modernes comme le second maître de la Vierge.

Mars, c’est aussi le dieu Thor de la tradition nordique, c’est le dieu qui symbolise l’impulsion originelle, le cerveau, la tête (avec, dans le yoga, les correspondances qui s’imposent : la fontanelle. l’ouverture vers le haut : le prophète, l’inspiré). En psychologie, cela signifie : impulsion, aube, élan, puissance d’action, conquête, sang, blessure, fer, rouge, couteau, feu, danger, guerre.

Même de nos jours, le Champ-de-Mars n’est-il pas, à Paris, le terrain où s’élève la tour Eiffel, monument qui caractérise notre âge (Kali-Yuga, « âge de fer »).

Le mythe de la Toison d’or

« Le soleil pastoral qui lave dans la mer la Toison d’or des étoiles » (Paul Claudel). Bien plus que Mars (qui peut se trouver dans douze signes différents, même si le Soleil est toujours en Bélier), c’est le mythe de la Toison d’or qui nous donne la clef du Bélier : la Toison l’or, c’est le paradis inaccessible. A sa place, le Bélier découvrira souvent l’enfer (Pluton, second maître du signe). Mais la Table d’émeraude ne nous enseigne-t-elle pas que « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » (Pluton, octave supérieure de Mars) ?

Dans la mythologie grecque, le Bélier s’appelle Chryzomalone; animal fabuleux, il est capable de parler (le Bélier est l’incarnation du Verbe, le prophète qui parle sans avoir appris, la connaissance avant le savoir) et de voler avec sa toison dorée. C’est la reine Néphélé qui l’avait léguée en courant à ses deux enfants, Phryxos et Hellé. La seconde épouse du roi n’aimait pas ces enfants et voulut les tuer. Ceux-ci s’enfuirent alors, montés sur le Bélier qui dégageait une telle chaleur (le Feu primordial, Agni) que la jeune fille ne put la supporter et tomba dans la mer en un lieu nommé depuis Hellespont, dans le détroit des Dardanelles.

Très justement, André Barbault commente ici : « Voici donc, chez « le bouclé », l’image de la facilité à lâcher la proie pour l’ombre, le bonheur déjà atteint et laissé pour un autre, entrevu en songe; on voit aussi l’énergie totalement tendue, à laquelle peut succéder l’abandon complet. »

Ce Bélier merveilleux était né d’une tornade, provoquée par magie. Phryxos reçut ensuite asile en Colchide et, sur la propre demande du Bélier, il l’immola à Zeus-Jupiter. Il fit cadeau de la Toison d’or au roi du pays qui la suspendit à un chêne consacré à Mars (Bismarck avait-il conscience de ce mythe lorsque, pour se « recharger », il restait plusieurs minutes en méditation, enlacé à un arbre ?). Cette toison resta sous la garde d’un dragon. Par la suite, pour la conquérir, Jason monta une expédition avec ses compagnons, les Argonautes. Médée, fille du roi, lui donna un breuvage magique pour endormir le dragon et Jason put enfin conquérir la Toison d’or.

Outre qu’il montre bien le caractère solaire du Bélier, ce mythe illustre surtout la vocation sacrificielle du signe : renoncement aux illusions, énergie incandescente, recherche d’une guerre juste. Le Bélier idéal est celui qui vend sa peau pour rien. Il est généreux par nature, non par calcul. Il donne parce ce qu’il est, non parce qu’il a. Nous sommes bien sûr au niveau des valeurs métaphysiques; dans la réalité « sâmsarique », on aura des Bélier mercenaires, brutes épaisses, jouisseurs dionysiaques. Mais quel que soit le niveau, on trouvera toujours chez le natif de ce signe, qui brûle la vie par les deux bouts, une étincelle d’éternité rougeoyant derrière les cendres. Cette primarité du Bélier, l’astrologue Cyrille Wilezkowski l’a très bien décrite :

C’est une âme enfantine qui ne connaît pas les dédoublements et les complications d’une âme adulte, une âme d’une seule pièce, se donnant totalement, réagissant totalement en présence de tout phénomène extérieur, obéissant totalement à toute impulsion intérieure. Comme chez l’enfant, la marge entre le désir et l’action sera, chez lui, quasi inexistante et le rêve se confondra souvent avec la réalité. Il sera incapable de calcul et de ruse. Ses actes seront empreints de franchise et de spontanéité. Le sentiment le plus généreux et le caprice le plus naïf constitueront, au même titre, des impératifs inconditionnels…

Comme l’enfant, il ne connaîtra d’autre passé qu’un passé immédiat. Il vivra orienté vers l’avenir, dont il ne sera pas capable de mesurer les menaces. Il distinguera mal entre le possible et l’impossible. Il n’aura pas le sens des proportions et de la relativité. Le malaise présent prendra chez lui un caractère exagéré et insupportable… Il s’effraiera d’une ombre et ne comprendra pas les dangers réels. Pour fuir l’angoisse imprécise de l’instant, il s’élancera dans l’aventure la plus folle, car c’est le futur qu’il va parer d’un prestige merveilleux et le dynamisme inépuisable de son âme éternellement jeune le projettera constamment vers la conquête de l’inconnu. »

Astrologie traditionnelle et astrologie orientale Les chakras sont des centres d’énergie et de force se trouvant au long de la colonne vertébrale et de son prolongement, chacun de ces centres étant en rapport avec un organe subtil ou plexus. Ces chakras correspondent aux localisations classiques des douze signes solaires, allant du Bélier aux Poissons.


Caractérologie générale du Signe

Le Bélier dans la Vie

Le premier signe – celui qui émerge du chaos originel – est sous la domination de la planète Mars, qui correspond, en hermétisme, au fer. Le Bélier peut être défini comme un ferrailleur; c’est l’homme des duels; gageons que plus d’un représentant de ce signe regrette la suppression de cette honorable institution : de nos jours, il se contente de la vivre sur d’autres plans.

Les mots clés du Bélier sont lutte, combat, bataille, guerre. S’il n’a pas d’adversaire à sa disposition, il peut devenir très malheureux. La réputation de fonceur du Bélier est juste, mais à double tranchant, comme le fil d’une épée. Le nom de cet animal peu commode et robuste a été attribué à un accessoire de la panoplie médiévale permettant d’enfoncer les portes les plus solides. En principe, cette analogie peut également valoir sur le plan sexuel : le Bélier défonce toutes les portes, même si elles sont déjà ouvertes. Mais il a une nette préférence pour les portes fermées. Il arrive évidemment que le héros soit fatigué. Excessif en tout, il est alors capable de descendre au-dessous de tous les autres signes, avant de reprendre sa place, la première.

Si le Bélier n’a ni porte ni adversaire à sa disposition, il fonce dans le mur. Plus le mur est dur, plus sa tête le deviendra : il s’exerce.

A cause de cela, on lui a fait une réputation d’entêtement, voire de stupidité. C’est une erreur : signe du Feu primordial, de l’instinct à l’état pur, le Bélier est doté d’une forte intuition et d’une remarquable subtilité. Il déborde de vitalité, son problème étant de lui trouver une application.

Son impulsivité est à la fois sa faiblesse et sa force : si elle peut le pousser à des actions regrettables, elle est aussi un facteur de rapidité qui déroute ses adversaires.

La voie du Bélier est la violence. Il s’y sent à l’aise : le tout est de la maîtriser, comme dans le bouddhisme Zen ou les arts martiaux, disciplines qui relèvent incontestablement du premier signe. Lorsque le Bélier ne domine pas sa violence, il devient un pur destructeur, qui casse et brûle tout sur son passage. Apparaît alors le Feu indifférencié, sacrificiel (Agni), qui purifie et détruit; il est symbolisé par la planète Pluton, second maître du signe.

Ces deux aspects coexistent dans le rôle joué au XXe siècle par l’Allemagne et le Japon, pays Bélier. Dans le monde actuel, régi par les masses (signes du Cancer et de la Balance), les valeurs Bélier, de hiérarchie et de force, sont minoritaires. Le mot « chef » ne s’emploie plus guère, excepté sur un mode de dérision. Peut-être le Bélier se sent-il moins épanoui que d’autres signes dans un environnement « égalitariste ». Mais d’une manière ou d’une autre, ses qualités finissent toujours par s’imposer, qu’il soit concierge ou chef d’orchestre. Sinon, le Bélier détruira ou se détruira – en bon kamikaze qui n’admet pas qu’on mette en doute les valeurs pour lesquelles il se bat.

Il y a toujours chez le Bélier un côté frondeur, voire destructeur. Il est représenté à merveille par un acteur de cinéma comme Marlon Brando : qu’on pense, par exemple, à cette scène extraordinaire d’Un tramway nommé Désir (l’auteur Tennessee Williams est également du Bélier) où Brando démolit le décor avec une violence indescriptible. Lorsqu’un Bélier est en colère (ce qui lui arrive souvent), il vaut mieux qu’il s’en prenne aux meubles qu’aux gens !

En dehors de son profil souvent caractéristique, il existe un bon moyen de reconnaître un Bélier homme ou femme : il a presque toujours une cicatrice à la tête. C’est, pour ainsi dire, sa signature.

Premier signe du Zodiaque, le Bélier est par là même le signe le plus incompris : le chef du troupeau, ne l’oublions pas, tourne le dos à ceux qui le suivent… ou ne le suivent pas. Il ouvre le chemin que d’autres parcoureront. Ce n’est pas le résultat qui l’intéresse, c’est l’action elle-même, l’instant de la découverte, de la conquête : joie primitive et pure de l’étincelle. Étincelle (Iskra) – tel était justement le titre de la revue fondée par Lénine, qui avait trois planètes (Mercure, Mars et Neptune) dans le signe du Bélier.

Quant à l’ascension foudroyante de Hitler, elle est due en grande partie a son Mercure dans le signe du Bélier (signe de l’Allemagne), soutenu par un puissant Uranus à l’Ascendant.

Comme il est le premier, le Bélier doit voir vite et loin. Il n’a pas le temps de s’attacher aux détails – ce sera le rôle des signes qui le suivent. Toujours en mouvement, il avance, il ouvre la route, il découvre, il brise. Le Lion, lui, second signe de Feu, incarne la flamme déjà domestiquée : il s’assied sur le trône, il s’installe.

Le Bélier, au contraire, traverse le social sans y adhérer. Il sème à tous vents, se souciant peu de réaliser. D’autres récolteront, accompliront, amasseront.

C’est aussi un provocateur, un maître du paradoxe; encore un mot clef : affronter. Baudelaire, Verlaine, Van Gogh, tous trois calcinés par leur propre feu intérieur, incompréhensibles pour une société qui, à leurs yeux, n’est plus qu’une conspiration de banalités. Qu’on lise, à ce sujet, Fusées, de Baudelaire, un titre bien Bélier

Aussi le Bélier sera-t-il le champion des causes perdues d’avance, les seules qui vaillent la peine d’être défendues : amour des valeurs authentiquement aristocratiques, d’une hiérarchie immémoriale. Éthique du combattant solitaire, du samouraï. C’est le baron Ungern von Sternberg. attaquant avec une poignée de cavaliers mongols une armée entière de communistes chinois.

La force suprême du premier signe est peut-être dans le paradoxe, qui lui permet de dépasser le déchirement intérieur provoqué par un idéal, un rêve inaccessible. « L’action est la mère de tous les vices », dit Cioran, un écrivain Bélier particulièrement lucide. Le Bélier est donc le père de tous les vices…

L’univers du Bélier

« Celui qui meurt d’un coup d’épée en combattant, en accomplissant son devoir de kshatriya, accomplit, dans l’acte même, le sacrifice le plus méritoire et sa purification a lieu à l’instant » (Mânavadharmacâstra, V,98).

La mythologie nous confirme cette pénétrante définition : en sanskrit, le Bélier a pour synonyme Aja, qui signifie « celui qui n’a pas de naissance ». C’est la source primordiale, Tradition originelle, qui est à la base de toute manifestation. C’est le Feu-Ether des Grecs, la fournaise d’où sort l’Œuf du monde.

De même, dans l’ordre naturel, c’est le printemps, qui correspond à la montée de la sève, à la renaissance cosmique.

Ainsi, les onze signes qui suivent le Bélier apparaissent marqués du sceau du relatif par rapport à l’étincelle primordiale, mystérieuse, issue du chaos originel, symbolisée par le premier signe : du même coup, ils apparaissent plus humains, plus adaptables, moins excessifs, mais aussi moins purs.

L’enfer, pour le Bélier, c’est justement ce qui est représenté par les autres signes : l’adaptation au monde, la plongée dans le relatif, la nécessité de composer. Pour le Bélier plus que pour n’importe quel autre signe, la vie est avant tout un voyage, une aventure : au terme de ce voyage, on revient au point de départ, pour ne plus rien reconnaître.

En ce sens, l’existence du Bélier est souvent placée, comme celle du Poissons – mais pour une raison opposée – sous le signe du sacrifice : sacrifice d’un idéal trop grandiose pour être humain, renoncement aux illusions d’une âme souvent enfantine, rêvant de trésors cachés et d’aventures merveilleuses. Par rapport à ses rêves d’enfance – symbolisés par le signe du Cancer (Maison IV solaire) -, le Bélier devra faire l’apprentissage des aspects les plus obscurs du monde incarné : la haine, la mesquinerie, le mensonge, contre lesquels il partira en guerre, tel un inlassable don Quichotte.

« Plonger au fond du gouffre. Enfer ou ciel qu’importe ? Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau » (Baudelaire); et : « Aucune force n’est supérieure à la force » (Nietzsche), voilà deux maximes qui illustrent à merveille l’univers du Bélier (même si Nietzsche n’avait pas le Soleil dans ce signe). On reprochera donc aux Bélier d’être violents, querelleurs, agressifs, « tout-engueule », dévastateurs, mais on ne connaît pas de Bélier sournois, paresseux, hypocrites, dissimulateurs : ces qualificatifs ne peuvent être apportés que par d’autres signes.

Bien entendu, il conviendra de se rappeler au cours de cet ouvrage qu’en traitant du signe du Bélier, je ne parle pas seulement de natifs ayant le Soleil dans ce signe, mais aussi de ceux qui sont fortement marqués par lui, même s’ils ont le Soleil dans un autre signe. (Il est capital de rappeler cette nuance pour ceux qui persistent à méconnaître l’importance de la véritable astrologie – laquelle n’est pas uniquement fondée sur le signe solaire).

L’homme du Bélier, donc, sera toujours l’homme d’un combat. Combat contre quelque chose, contre un obstacle. Débordant d’énergie, il aura parfois beaucoup de mal à lui trouver un terrain d’application. La société n’a pas été faite pour des héros, et les valeurs qui y dominent sont bien souvent celles de la compromission. Plus d’un Bélier s’y cassera la tête et les dents, mais il aura la satisfaction d’y avoir laissé quelques traces !

Dans la tradition hindoue, le Bélier correspond assez bien à la caste des guerriers (Kshatryia), parfois massacrés jusqu’au dernier pour une cause suprême. C’est le thème du sacrifice, si important pour ce signe.

A cause de son caractère absolu et excessif, le Bélier ne s’installe pas dans la société, il se contente de la traverser, y apportant ses innovations, renversant quelques murs lézardés, semant à tous vents ses idées et ses idéaux. Sa joie est dans l’action, non dans le fruit : c’est bien là qu’il incarne malgré lui une forme de sagesse sacrificielle contenue dans l’étincelle primordiale. Peu lui importe d’être compris; il peut même trouver une certaine jouissance à lire la stupéfaction ou la peur sur le visage de son entourage. Il n’ignore pas que le monde des apparences est aux mains d’hommes prêts à toutes les concessions et que c’est ailleurs qu’ont lieu les véritables combats.

Enfin, il sait que destruction et création sont liées, de même que le Yin et le Yang; comme la déesse Kâli, il danse sur des charniers, une épée dans chaque main : avec le Scorpion, le Bélier est sans nul doute le signe qui ignore le plus la peur.

Bien entendu, il y a loin de la mythologie à la réalité, et tout le monde connaît des Bélier qui sont une piètre illustration des qualités du signe. En particulier, ce qu’on pourrait appeler le « complexe du héros », ou encore le « complexe de Zorro » (le vengeur masque : MarsPluton), peut jouer des tours mémorables aux Bélier qui manquent d’humour. C’est l’aspect négatif de don Quichotte, mais n’oublions pas que, dans l’univers, tout a une double face et qu' »il n’y a pas de grand homme pour son valet de chambre » (aphorisme qu’il faudrait d’ailleurs à son tour relativiser dans la mesure où il émane d’une société de type « bourgeois »).

Il est impossible de parler du Bélier, premier signe – signe du Kshatryia, signe de la guerre, signe de là force, signe des « armes blanches », sans parler de ‘l’époque actuelle. La Bible ne dit-elle pas que « les premiers seront les derniers » ? De même, les valeurs Bélier sont aujourd’hui bafouées partout dans le monde, à cause de l’inversion des valeurs qui caractérise la fin de notre âge noir, ou âge de Kali (Kali-Yuga), ou encore « âge de fer ». Les symboles du chef, de la tête, de la vérité, de celui qui sait, sont éclipsés. Dominent, à l’heure actuelle, des idéologies et des modes de vie fluctuants qui n’ont pas la faveur de notre Bélier absolutiste et intègre.

S’il n’est pas chef de guerre, le Bélier n’a plus alors qu’à livrer un combat de franc-tireur contre les valeurs officielles ou les personnages en place. A notre époque, le Bélier risque d’être souvent à contre-courant, puisqu’il y a chez lui la nostalgie d’une élite. A la fin des temps, nous disent les écritures sacrées de l’Inde, « la caste prédominante sera celle des esclaves… seuls les biens conféreront le rang… le seul lien entre les sexes sera le plaisir, l’unique moyen de compétition la fausseté… Le type de vie sera uniforme, au sein d’une promiscuité générale… n’importe qui s’imaginera être l’égal d’un brahmane… » (Rig-Veda).

En principe, le Bélier sera plutôt un homme d’action, nous l’avons vu. Mais quelle que soit la forme de cette action, il cherchera toujours à être le premier, le meneur, le leader : encore des mots Bélier. Le tempérament élitiste et aristocratique du Bélier (aristocratique au sens où l’aristocrate est nécessairement un homme seul) est en contradiction avec toute société, et singulièrement la société moderne. Voilà pourquoi les mots clés du Bélier sont non seulement lutte, combat, aventure, épopée, mais du même coup blessures (de l’âme et du corps), trahison, incompréhension de la part des autres. Le pionnier se moque d’être suivi ou non : il avance, il marche vers un lieu connu de lui seul. Comme s’il venait d’un pays qui n’existait pas encore.

Ces lignes, peut-être excessives, sont écrites par un représentant de ce signe si incompris, et caricaturé par les astrologues (signe tout d’une pièce, fonceur, jovial, plein de vitalité, etc.). Comme si l’action ne pouvait pas être un remède à l’angoisse. Comme si la fuite en avant n’était pas une course contre le temps. N’oublions pas que le second maître du signe est la planète Pluton, planète de la subtilité, du mystère, de la destruction. Le Bélier est donc très rarement un rugbyman amateur de steacks saignants, de voitures de sport, et de toute la panoplie connue : on trouve des créatures de ce genre dans tous les signes du Zodiaque.

En revanche, il suffit de citer quelques-uns des plus grands poètes du monde moderne : Baudelaire, Verlaine, Lautréamont, ou des chefs d’orchestre puissants et raffines comme Toscanini, pour détruire les clichés habituels.

Le seul mot qui nous semble pouvoir caractériser le Bélier en général, sans pour autant tomber dans la caricature outrancière, est le mot premier. Quelque part, le Bélier est toujours le premier, serait-ce dans la catastrophe. Les plus grands personnages du signe illustrent ce jaillissement extraordinaire, sauvage, inédit, cette fulgurance inouïe, cette incandescence qui effraie, surgis comme le printemps, du chaos, du froid, de la mort. Personne n’a écrit comme Baudelaire ou Lautréamont avant eux, personne ne joue comme Michel Simon, rien n’est survenu, dans l’Histoire, d’aussi violent que le national-socialisme ou le communisme. Fait troublant, le Japon a été le premier pays et le seul, jusqu’à présent, à connaître les ravages meurtriers de la bombe atomique.

Or, c’est un pays que les astrologues ont placé sous le signe du Bélier. Venons-en plus précisément à l’univers du signe, maintenant que j’en ai fini avec les banalités d’usage qui veulent que le Bélier ne soit qu’un primaire fort-en-gueule, faisant beaucoup de bruit pour rien. La légende dément cette vision issue d’une astrologie simpliste : en réalité, le Bélier est, avec les Poissons, le signe du sacrifice, celui qui donne le plus de lui-même. C’est le signe correspondant à la Tradition primordiale (le préfixe Ur en allemand), celui qui sait sans le savoir, qui est porteur du jaillissement originel.

On souligne toujours le côté « enfant » du Bélier, comme si c’était un défaut. C’est que souvent sont confondus infantilisme et innocence. Freud et consorts ne sont pas pour rien dans ce tour de passe-passe. Le Bélier n’est pas infantile, mais « enfant », au sens de pureté originelle, de source primordiale. N’est-ce pas Nietzsche qui avait dit : « Il faut avoir dépassé la jeunesse pour redevenir enfant » ?

En ce sens, le Bélier est enfant comme le poète : il porte en lui les vérités originelles, qu’il révèle comme malgré lui, sans même l’avoir prémédité; il n’a rien appris, mais il est celui qui sait, celui qui est branché, par sa constitution même, aux sources de la vie… et donc de la mort. Comme saint François d’Assise, comme Henry Miller (Ascendant Bélier), comme Joseph Delteil, il vit les choses avant de les exprimer. Il est le printemps, il ne parle pas sur le printemps. Il est le témoignage avant d’être le témoin. Il explose, il jaillit. D’autres arriveront, métronomes et traités en main, pour donner à cette émanation de l’âme primitive un visage humain, trop humain…

Le Bélier c’est l’étincelle, c’est la foudre, la déflagration. On n’en parle pas, on la vit. « Viendront d’horribles travailleurs », disait Hoelderlin…


Le Bélier et l’Amour

Dans la manière de conjuguer le verbe aimer, le mot même de Bélier évoque pour les non avertis des images de virilité, de jaillissement et de sexualité violente. L’animal du même nom a une réputation de reproducteur et de fécondateur qu’on retrouve aussi sur le plan de la mythologie. Le Bélier, c’est celui qui sème.

En amour, le Bélier pur sera donc sujet au coup de foudre, au désir ardent, au besoin de conquérir l’homme ou la femme de ses rêves. La tension érotique le fera délirer (Baudelaire, Verlaine) mais, une fois ses sens repus, le Bélier aura souvent tendance à chercher une autre forteresse à conquérir. Ce n’est pas la forteresse qui l’intéresse, c’est la conquête.

On dit souvent que le Bélier a une tendance à l’acte bref, mais les composantes de l’amour dans un thème ne dépendent pas que du signe solaire; d’autre part, chaque acte amoureux, de même que chaque femme, est unique, et il n’y a pas plus d’éjaculateur précoce en soi (sauf maladie) que de femme frigide en soi.

L’homme Bélier

Ce qui est plus évident c’est la violence du désir et l’intensité passionnelle, la force de la sensualité chez le premier signe de Feu.

Le Bélier type ne s’embarrasse pas beaucoup de compliments et de « cour »; il va droit au but et cherche avant tout la réalisation de l’acte. Dans les lieux ou dans les époques où le viol était considéré comme l’un des beaux-arts, il est possible que ce signe ait été en bonne position sur les rangs des candidats.

Là encore il ne faut pas caricaturer et prétendre que le Bélier est toujours un « rapide » qui fait l’amour « à la hussarde ». N’oublions pas que le signe de la Balance qui lui est opposé correspond en tous points à ses aspirations érotiques et sentimentales : beauté, raffinement, formes pleines, douceur des sentiments, goût de la « mise en scène » et recherche de la perfection. Les mauvais esprits disent qu’une femme possédant toutes ces qualités peut transformer le Bélier en mouton… l’espace d’un temps. Car le Bélier ne supporte pas la domination et, par l’entremise de Mars, l’amour peut devenir haine (Goya, Verlaine, Tennessee Williams). Apparaît alors le second maître du signe, Pluton, qui peut métamorphoser le couple en enfer. C’est Zola, Bélier particulièrement agressif mais peu chanceux en amour, qui a écrit un mémorable éloge de la haine. J’ai recueilli les confidences d’un remarquable personnage du signe, éjaculateur précoce fier de l’être pour qui l’amour « contrarié » était beaucoup plus exaltant que l’amour banal et « idyllique ».

En effet. le Bélier est toujours l’être d’un combat, et très souvent les aventures faciles ne l’intéressent pas; il a besoin de mystère et d’obstacles pour avoir l’impression de vaincre. Gageons que la prétendue « libération sexuelle » qui est, en fait, un nivellement par le bas et un effacement des caractéristiques de chaque sexe, n’est pas du goût de tous les Bélier. Qui parle encore de « conquérir » aujourd’hui ? Mais heureusement la nature a des ressources infinies et la conquête peut prendre d’autres formes.

Le Bélier a toujours un « complexe du chevalier » et il aime jouer les hommes virils, protecteurs, qui montrent la voie à la « faible femme ». La plus grande erreur de la femme d’un Bélier est de lui tenir tête, de chercher à être son égale. Celui-ci aime être admiré, suivi, il tient à être le découvreur du merveilleux dans l’amour.

Quelque part, le Bélier aime faire figure de héros, ne serait-ce que dans la manière magistrale dont il pousse le chariot dans les grands magasins. Les valeurs Bélier, nous l’avons dit, ne sont pas des valeurs modernes…

L’homme Bélier devant l’amour

En technique érotique, le Bélier est loin d’être le dernier signe du Zodiaque et il n’a aucun préjugé dans ce domaine. Son hyper-sexualité peut même occasionnellement le mener dans des chemins de traverse. Sa réputation de virilité et de sensualité est, en général, méritée; peut-être lui reprochera-t-on de manquer parfois de raffinement, mais pas d’imagination. Comme Vénus est en exil au Bélier, il peut facilement jurer l’amour éternel alors qu’il ne s’agit que d’un caprice. Au moment où le Bélier le dit, il le croit : c’est la fable de la cigale et de la fourmi.

Ce que le Bélier ne supporte pas en amour, c’est l’indifférence. En effet, Vénus chez un Bélier peut se trouver en Poissons, en Bélier ou en Taureau, trois positions qui n’ont rien de froid ni de pudibond, et où l’amour de la chair est intense. Ses qualités sont la passion et une grande tendresse; lorsque le Bélier aime, ce n’est pas à moitié.

Le revers de la médaille réside dans sa trop grande agressivité, son manque de mesure. Le Bélier est rarement facile à vivre; il aime dominer, cherche facilement la bagarre. Si l’amour s’attiédit, il peut tenter de le raviver par la haine ou la querelle. Sa passion et son emportement peuvent le pousser à des extrémités qu’il regrette dès que l’orage est passé.

Ce sont la force et l’intensité passionnelle qui émanent de sa personnalité qui font le charme du Bélier (Marlon Brando). Mais ce peut-être aussi la composante d’un tempérament bellâtre, hâbleur : le « héros aux yeux de braise ».

Souvent le Bélier brûle la vie par les deux bouts et se retrouve calciné à cinquante ans. Le Bélier, d’ailleurs, brûle tout. Exemple : un des plus grands séducteurs de l’histoire (on l’oublie souvent) fut Henri-Désiré Landru. Les natifs de ce signe sont, en tout cas, rarement banals ou pusillanimes.

La femme Bélier

La femme Bélier est aussi une conquérante. Il n’est pas question de la conquérir, c’est elle qui décide. Elle peut avoir des bouffées de passion impérieuses, dévastatrices. Ce signe hyper-masculin donne des femmes singulières – subtil mélange de dureté, de violence et de féminité impavide -, mais l’ensemble des planètes peut compenser la tendance virile et donner de superbes femmes : Ninon de Lenclos, Claudia Cardinale, Jayne Mansfield. La Lune dans le Bélier est beaucoup plus marquante pour une femme : elle donne des personnalités puissantes (Simone de Beauvoir, George Sand), ou bien une tendance à l’homosexualité. Il existe souvent chez la femme Bélier un complexe de l’allumeuse : elle brûle l’homme et le consume ainsi sans l’avoir touché, suprême pouvoir.

Une amazone. Audacieuse. Partant très jeune pour l’aventure plutôt risquée, la découverte des sensations inconnues, amateur de sports violents. Motocross, delta-planning, saut en parachute sont ses hobbies favoris. La compétition l’attire également : tout ce qui la confronte avec elle même, un record à améliorer, une personnalité à égaler, voire à dépasser. De prime abord, elle ne se présente pas comme la femme traditionnelle. Vêtue de pantalons ou combinaisons, ou encore de cuir et de peau, elle ne cherche pas, dans une conversation, à intervenir ni à participer. Elle est ostensiblement absente. En revanche, son corps parle, il se déplace avec souplesse grâce à ses muscles entraînés.

La femme Bélier s’élance vers les choses et les êtres avec enthousiasme et imprudence, parfois. C’est souvent elle qui « se casse le nez », s’abîme le front, a les yeux qui pleurent pour avoir trop longtemps regardé le soleil, ou souffre de migraines. Tout ce qui a trait au visage et à la tête la concerne. Elle peut être tentée par la chirurgie esthétique si ses traits ne lui plaisent pas, mais le plus souvent les cicatrices que vous voyez sur sa face sont dues à quelque accident de parcours : la dernière chose qu’elle songe à protéger, c’est elle-même. C’est pourquoi vous lui trouvez quelque chose d’indifférent à la vie comme à la mort. En vérité, c’est son intrépide inconscience qui vous donne l’impression d’avoir à faire à une martienne.

Mais sortez-la de ses dangers incessants, du feu avec lequel elle joue, des défis aux lois physiques qu’elle lance. Trouvez-lui une cause à défendre ou un être pour lequel il faut prendre parti contre la terre entière : elle devient la passionaria, la prêtresse des causes perdues, courant au-devant de la mort, ou la précédant. Elle a besoin de s’engager, de se battre, de conquérir.

Quand une raison sociale, religieuse ou métaphysique ne requiert pas son énergie de militante, elle peut être la défenderesse d’un exilé, d’un homme aux abois, d’un aventurier magnifique, prête à risquer sa vie pour le protéger. Sa nature passionnée, sectaire et inconditionnelle, en fait une femme insoumise mais esclave de l’homme ou du parti qu’elle a choisi de défendre. C’est pourquoi cette louve guerrière a parfois le comportement d’un félin dompté : qu’elle aime, elle aime à la folie, elle se dévoue corps et âme, elle est prête à mourir plutôt que de renoncer à l’objet de sa passion.

Elle est de celles qui deviendront aveugles pour ne pas voir une infidélité ou qui entreront dans les ordres si l’on déçoit leur amour. L’intransigeance, qui est le défaut principal du signe, peut très facilement glisser vers l’inadaptation, le rejet amer de la vie : rien n’est vraiment pur, rien n’est assez vrai, le monde n’est qu’un immense compromis, plein d’arrangements médiocres. Et la femme Bélier s’enferme alors dans un univers solitaire où personne ne peut plus la trahir. Le plus souvent, sa nature excessive et violente est adoucie par la maternité. Elle reporte alors sur l’enfant son besoin d’amour. Sa demande affective presque agressive, sa possessivité jalouse, exclusive, intempérante qu’un homme – humain, trop humain – n’a pu supporter longtemps, elle va les reporter sur le fruit de ses entrailles, renonçant à tout pour l’élever, le protéger et, aussi, le posséder. Cet enfant-salut, en lui offrant l’occasion de se sacrifier, lui permettra de trouver son équilibre.

Son comportement amoureux

Conquérir, plus particulièrement ce qui est difficile ou impossible à conquérir, voilà sa devise.

Plus les obstacles à sa conquête sont importants et plus elle se sent stimulée. Avec elle, il ne faut jamais s’abandonner, elle déteste qu’on ne la défie pas, qu’on ne lui fasse pas peur, qu’on ne la bouscule pas dans ses sentiments. Tout ce qui est facile la révulse. A plus forte raison les hommes faciles. Il est bon, si l’on veut l’intéresser, de lui résister un long moment, de la laisser faire sa cour sans céder et de ne jamais lui donner à penser que ce bien est acquis. Elle n’attache de prix qu’à ce qui réveille son instinct de compétition. La tendresse, les habitudes, tout ce qui transforme l’amour-passion en amitié ou en estime la fait fuir. Il lui faut des manifestations violentes et physiques des sentiments, ou rien.

Comme elle recherche davantage l’action que la communication, son amour se nourrit principalement de preuves matérielles (par opposition à la Balance, par exemple, qui ne peut aimer sans une communion intense avec l’être cher, sans une fusion à la fois intellectuelle, affective et de sensations avec lui), la femme Bélier ressent l’amour comme un combat où il y a nécessairement un gagnant et un perdant. Il faut tour à tour la laisser gagner et la faire perdre, si l’on veut la garder.

Chez les deux sexes, on peut discerner une tendance au donjuanisme, mais c’est une valeur qui me paraît plutôt relever du signe des Poissons.

Peut-être nombre de Bélier hyper-virilisés ont-ils tendance à rejeter leur propre composante féminine et à verser dans la misogynie. Mais ce sont des exceptions. Le Bélier en général est sensuel et a grand besoin de la femme. (Henry Miller, Ascendant Bélier, Joseph Delteil).

L’influence vénusienne

Vénus en Bélier

« Je voulais m’enivrer de l’énorme catin Dont le charme infernal me rajeunit sans cesse » (Baudelaire).

Daris le signe de Mars, Vénus est en exil. Passions dévorantes, coups de foudre. On ne réfléchit pas aux conséquences des aventures. Ruptures brutales, sur un coup de tête. Infidélités et instabilité. Sensualité violente mais sans raffinement. « Perversions » possibles, par excès d’avidité. Chez une femme, attitude virile en amour ou lesbianisme. (Baudelaire, Jean-Paul Belmondo, Javne Mansfield).

Vénus en Poissons

C’est une position qui « adoucit » le Bélier (sauf si elle est conjointe à Mars, comme chez Van Gogh). Emotivité intense, amour mystique, naïf, avec une tendance au sacrifice ou à l’aveuglement. Sensualité trouble : amour platonique ou dépravation sans frein. Mais le rêve amoureux risque d’être en décalage atroce avec la réalité. Cela peut aller de la sainte jusqu’a la femme hyper-séductrice. (Van Gogh, Zola, Napoléon III, Claudia Cardinale).

Vénus en Taureau

En principe, c’est la position la plus favorable. Sensualité forte mais saine, proche de la nature. L’amour dans les foins avec la bergère bien en chair. Tendance possessive et conservatrice, familiale. Fidélité, générosité, stabilité affective. Amour des fleurs, des animaux, de la beauté artistique. C’est une position typique chez les chanteurs (Caruso, Fischer-Dieskau). C’est l’amour d’opéra ou… d’opérette. L’amour 1930, les films de Gabin. Pour notre époque, ça manque un peu de piment. (Jean Giono, Jean Richard, Simone Signoret).


Le Bélier et l’Amitié

La Maison XI solaire du Bélier étant le Verseau, le Bélier est donc un excellent ami. Il est même souvent plus heureux en amitié qu’en amour, puisque Venus est en exil dans son signe.

D’un point de vue « archétypique », il y a chez le Bélier un goût pour la femme considérée comme le « repos du guerrier ». De nos jours, ces notions font sourire. Il n’y a plus de guerrier au sens traditionnel du terme (sauf ceux qui « se sont retirés sur une ligne de bataille purement intérieure »), il n’y a donc plus de repos du guerrier. Espérons qu’il y a encore des femmes !

Le Bélier recherchant chez la femme la jouissance fulgurante et rapide, il peut y avoir chez lui une tendance à « l’amitié virile ». C’est, par excellence, le signe qui « lait feu de tout bois ».

Sujet au coup de foudre en amour, le Bélier est certainement plus fidèle en amitié. Néanmoins. son caractère impulsif et agressif peut lui valoir, là aussi, des revers. De même que sa naïveté : les signes de Feu ayant une propension à vivre une dimension supra-humaine, ils sont les plus faciles à trahir. Le Bélier ne s’en étonnera jamais : premier des signes, il a toujours un fond solitaire. Il sait que les autres viennent après lui.

Ses goûts spartiates, son naturel plutôt « chef de bande » et son amour du sport en font l’homme idéal pour dynamiser une équipe sportive, animer une expédition en montagne ou en mer, créer de nouveaux records. Il n’aime ses amis que s’il peut se mesurer à eux, déployer tous ses efforts pour les égaler et un jour les surpasser en talent, en rapidité, en performance. Hors compétition, le Bélier est un ami précieux, chaleureux, démonstratif, attentionné, toujours prêt à voler au secours de ses proches s’il les croit en danger.

II a volontiers l’esprit « les copains d’abord » qui l’entraîne à partir en week-end entre garçons, à dîner plusieurs fois par semaine en dehors de son foyer, avec l’amicale des anciens footballeurs de son école ou des groupements de ce genre: simplement parce que, dans cet environnement, il peut manifester son tempérament de meneur, de chef, de dirigeant sans être contesté, avec la chaleur enthousiaste et inconditionnelle des admirateurs adhérents.

Le Bélier est un excellent ami. Les femmes « féminines » lui paraissant étrangères, il se sent rassuré par ses semblables. Il n’éprouve pas le besoin de s’opposer à eux comme il s’oppose au sexe dit faible et communique beaucoup plus aisément ses émotions. ses sentiments. ses états d’âme, à ses amis qu’à un amour.

Il se montre généralement très généreux avec les gens qu’il aime, capable de réels sacrifices, de dévouement et de fidélité. Il faut évidemment s’attendre à de brusques revirements de comportements, dus à des réactions irréfléchies face à telle ou telle contrariété, mais ces sautes d’humeur ne durent pas.

Il faut se montrer patient et impavide devant l’ami Bélier, malgré les jugements blessants qu’il peut porter sur vous, ou les injures qu’il vous adresse car tout est exprimé sous l’emprise de la colère, avec impulsivité, mais n’a aucune valeur profonde. Ne vous formalisez donc pas. Outre que le Bélier type a peu de discernement, il formule des jugements à l’emporte-pièce : pour exprimer son agressivité momentanée plus que pour vous communiquer des reproches longuement mûris et pensés (technique Scorpion).

L’amitié qu’il vous témoigne est inconditionnelle. Elle est courageuse, dans la mesure ou elle est capable de défier l’opinion publique, protectrice et peu influençable. En revanche, il ne faut jamais rester trop longtemps éloigné d’un ami – ou d’un amour – Bélier car, vivant dans le présent et soumis à toutes les impressions du moment, il vous oublie, aussi complètement et aussi simplement qu’il vous a intégré dans sa vie.


Le Bélier et son Education

Le Bélier a une âme d’éducateur mais constitue certainement l’une des bêtes noires des éducateurs. C’est un enfant remuant, vif, curieux, bagarreur. Sa vitalité et ses facéties amusent son entourage; il est curieux de tout, abreuve ses parents de questions, tire la queue du chat, se brûle la main sur le poêle, descend l’escalier les quatre fers en l’air. Il n’est pas méchant mais espiègle.

Dynamique et enthousiaste, l’enfant Bélier veut tout découvrir; c’est sur cette capacité d’ouverture que devra jouer l’éducation. Aucun obstacle ne l’arrête, les défis et les compétitions l’attirent. Sa témérité sera bien souvent source de soucis pour ses parents : combien de fois le verront-ils revenir de l’école ou d’une équipée quelconque en haillons, couvert de bleus ou de sang. En aucun cas il ne faut l’enfermer ou le punir, il faut simplement le contrôler, le suivre, aussi fatigant que ce soit ! C’est en favorisant son goût de l' »héroïsme », ses qualités de chef, son amour de la petite guerre, qu’on épanouira un enfant Bélier. En le prenant de front, on ne fera que le braquer et augmenter son agressivité. Son point faible : la tendresse. Le signe du Cancer (douceur, rêve, sentiment) est « la nuit du Bélier« .

Enfant terrible, insoumis, bagarreur et surtout inconscient du danger, telles sont les caractéristiques du petit Bélier. Très difficile à dompter, il peut être épuisant dans sa recherche permanente du risque. A surveiller sans interruption, nuit et jour. Il suffit de lui recommander quelque chose pour qu’il fasse le contraire. Ne lui montrez pas l’armoire à pharmacie deux mètres au-dessus de lui en lui disant qu’il peut mourir s’il y touche, parce que ce qu’il aura de plus pressé à faire dès que vous aurez tourné les talons, c’est d’atteindre et d’ouvrir ce petit meuble délicieusement interdit. Il adopte dès sa naissance les conduites les plus hors-la-loi, la transgression des interdits et la recherche des sensations fortes. Il veut tout vérifier : comment les crocs des chiens mordent, si on peut brancher ses doigts dans la prise électrique, et s’allumer, jusqu’où peut aller l’eau dans la maison quand elle a débordé de la baignoire, etc.

Le mieux, pour un parent de Bélier, est d’être hypotendu et philosophe. Car rien n’y fait; ni les conseils, ni les menaces, ni l’indifférence (feinte). Il faut concentrer tous ses efforts sur les moyens de survivre à l’inquiétude permanente que génère l’enfant Bélier (« Qu’est-ce qu’il va encore trouver ? »), et dès que possible tenter de canaliser sa nature trompe-la-mort dans un sport ou une activité qui absorbe son énergie physique.

L’école n’est pas souvent son fort. Comme il a beaucoup de mal à se concentrer, les études sont un supplice pour lui, et, en général, un supplice inutile car il n’a pas de mémoire. Autant le guider très vite vers des activités qui lui conviennent : tous les sports de compétition, mais aussi les divertissements de groupe où ses qualités de meneur peuvent être mises en valeur; scoutisme, jeux d’équipes, animation (théâtre, mime, cinéma) ou participation à une activité artistique : danse en groupe, chant ou instrument dans un orchestre, judo, karaté, etc. Il faut tenter dans la mesure du possible de l’éloigner des sports dangereux qui l’attirent comme un aimant : course automobile, à moto, à skis, en bateau, etc. Encourager ses connaissances pratiques par les voyages et les jeux divers car il est réfractaire à l’étude_ Et faire confiance à sa bonne étoile. car il en a une !


Le Bélier et son Travail

Le Bélier est un ouvreur de chemins. Dans le domaine professionnel, il sera volontiers à la ointe de quelque chose, se dévouant pour un idéal d’ailleurs inaccessible et que les autres adapteront ou transformeront pour le rendre réalisable.

Il y a toujours. chez le Bélier, la recherche du merveilleux, de terres nouvelles, du paradis perdu; par rapport à cet univers peut-être plus réel que la réalité apparente (Van Gogh : « L’art st plus vrai que la réalité »), le monde social apparaît au Bélier comme un sinistre bouillon de culture qu’il s’agit de transformer en or : c’est son « complexe de don Quichotte ».

La panoplie des métiers correspondant au Bélier est bien sûr très vaste; il tend à exprimer son agressivité prophétique ou pathologique (suivant le degré d’évolution spirituelle de la personne) ans les professions dites « martiennes ».

Ce qui demeure constant dans l’attitude sociale du signe c’est qu’il n’adhère pas à la société comme les signes du Cancer (la masse, la démagogie), de la Balance (le charme, la diplomatie) du Capricorne (l’ambition, l’arrivisme), opposés ou en carré avec lui. Le Bélier traverse le social telle la flèche de Mars, illuminant (philosophe ou poète), irradiant, incendiant (révolutionnaire, pompier ou pyromane), attaquant, détruisant (polémiste, homme de guerre), semant ses idées neuves avec générosité ou aveuglement.

C’est un individualiste qui préfère travailler seul; sauf planètes contraires, il ne doute pas de lui et là collaboration sur un plan d’égalité lui répugne; il préfère commander, diriger, organiser. Il supporte mal les contraintes et les conseils; au négatif, sa foi en lui-même peut devenir despotisme, fanatisme ou aveuglement obtus. On pense à ce général qui disait : « Il n’y a plus de soldats ? Ça ne fait rien; chargez quand même ! » Toutefois, ce genre d’entêtement peut aussi être un témoignage d’humour noir ou d’héroïsme sublime. Tout dépend du contexte et du point de vue…

Le prétendu optimisme du Bélier est une légende, du moins chez le type évolué (celui que Julius vola appelait justement « l’homme différencié ») : chez celui-ci, la gaieté est toujours un peu teintée d’amertume, et elle jongle avec l’humour noir, car il a une douloureuse conscience du décalage entre son idéal embrasé et la froide et monotone réalité. C’est pourquoi le signe le plus dynamique est sujet à des crises d’abattement aussi violentes que le sont ses sommets (tempérament bilieux, Mars et Pluton). Personne n’a su exprimer comme Charles Baudelaire ce dégoût ‘une société de petits malins où « les affaires marchent »; mais on trouve aussi cette amertume sociale chez Tennessee Williams, Michel de Ghelderode, Verlaine, Cioran (natif du Bélier) auteur es Syllogismes de l’amertume : « L’action est la mère de tous les vices ».

A cause des vibrations discontinues de Mars, le Bélier est l’homme des « coups durs » plutôt que des actions à longue échéance. Il sera capable de faire mieux et en moins de temps que les autres le travail qu’on lui confie, à condition de lui laisser les mains libres. Mais, pour la même raison. il sera rarement un « coureur de fond ».

Comme pour tous les signes, il s’agit moins d’une sélection des « métiers possibles » que d’une manière d’agir commune à tous les natifs du signe. Pourtant, il existe quelques professions typiquement martiennes où le Bélier excelle, avec son « collègue » le Scorpion : métallurgiste, chef de guerre, sportif. boucher, chirurgien, héros, criminel, chef politique ou religieux, pompier, pyromane, révolutionnaire, polémiste…

Le mot qui convient le mieux pour définir son comportement est peut-être pionnier; c’est une caractéristique que le Bélier partage avec le Verseau, dont le maître Uranus a parfois été attribué au premier signe.

Un exemple contemporain typique : Wernher von Braun, créateur des VI et des V2 pour l’Allemagne, racheté par l’Amérique, pour la recherche spatiale.

Dans le domaine de la forge, du Feu sacré, de la chirurgie (illégale) et d’un héroïsme particulier, il serait difficile de ne pas citer l’inévitable Landru.


Le Bélier et l’Argent

« Je donnerais cher pour être riche », pourrait-on dire en manière de boutade. Car le Bélier n’est pas un signe d’argent.

Il y a donc peu à dire sur les rapports du signe avec l’argent : contrairement au Taureau, l’argent est pour lui un moyen et non une fin. Le Bélier est un signe de désir, non de but. Par conséquent, lorsqu’il gagne des sommes importantes grâce à un de ces accès de rage panique ou d’intuition fulgurante dont il est coutumier, le Bélier les dépense avec la même innocence dionysiaque. Il est alors très généreux, voire prodigue : il inondera ses amis et ses femmes de cadeaux, « jouira sans entraves » tant que ses moyens le lui permettront. En général, le Bélier n’épargne ni son énergie, ni ses sous. C’est pourquoi il meurt généralement vieux.

On a va beaucoup de Bélier finir sur la paille, on n’en a jamais vu se suicider pour cela. Il semblerait donc que la bêtise du Bélier soit inférieure à son énergie. Il faut s’en féliciter. Le Bélier est le signe du Zodiaque qui possède le plus d’énergie, mais seulement par intermittence (celle-ci est discontinue). Il ne s’agit pas de freiner cette énergie, mais de la canaliser. Cette loi est valable dans tous les domaines (notamment celui de la sexualité et de l’argent, Maison VIII).

Ce signe recherchant les manifestations extérieures du pouvoir – de la domination, de l’autorité -, il n’est pas rare de voir un Bélier sacrifier ses revenus matériels à une position hiérarchique « supérieure » ou de commandement. Contrairement au Scorpion pour qui n’importe quel être ou objectif a un prix, et qui est toujours plus disposé à payer qu’à obtenir gracieusement, le Bélier déborde et transcende l’argent. Il y a une certaine noblesse dans son attitude, faite de naïveté et de confiance en soi. En tout cas, le Bélier se passe royalement de ce matériau et conquiert la gloire, la renommée, les hauts lieux du pouvoir, sans acquérir quoi que ce soit. C’est l’incorruptible caractérisé, que personne ne peut acheter. Il se montre d’ailleurs souvent réfractaire à toute possession. Il hante les appartements meublés ou les hôtels, pour ne pas être propriétaire de murs, de meubles ou d’objets; il est le champion de la location (smoking, télévision ou voiture), et s’il lui arrive de dépenser beaucoup d’argent, c’est plus pour les autres que pour lui – mis à part ses voyages et ses hobbies. En tout cas, le Bélier se distingue par son absence de territoire, de possessions matérielles et son horreur des acquisitions.


Le Bélier et sa Santé

Le Bélier est caractérisé par une hyperactivité des glandes hypophisaires et surrénales, d’où hyper-cérébralité et tendance aux maladies touchant la tête.

La médecine traditionnelle (« tout médecin qui n’est pas astrologue est un fou », disait Hippocrate) nous apprend que tout est dans tout et que le chakra de la tête (Ajnâchakra) est en correspondance directe avec le Muladhâra-Chakra (le sexe). Effectivement, le Scorpion est le huitième signe (sexualité et mort) par rapport au Bélier. Par l’intermédiaire de la colonne vertébrale, les maux de la tête se répercutent dans tout l’organisme et aboutissent à l’abdomen et au système génital.

Le Bélier est un hyper-génital, il sera donc touché sur ce point en cas de troubles. Selon la médecine taoïste, le point le plus fort peut devenir – par excès – le point le plus faible. Ainsi, Lénine et Baudelaire devinrent hémiplégiques, par excès de la fonction cérébrale : ils vécurent à fond leur pathologie potentielle. De nos jours, l’astrologie médicale permet de minimiser celle-ci.

Malgré les « coups durs » au cours desquels il est capable de s’effondrer totalement, le Bélier est doté d’une vitalité au-dessus de la moyenne : n’est-il pas le premier signe ? Selon un traité d’astrologie médicale, le Bélier est « chaud, sec, vital, stérile, violent, énergique, colérique, masculin, diurne. Il gouverne la tête, les os du crâne et de la face à l’exception du nez, placé sous la domination du Scorpion, les dents de la mâchoire supérieure, le cerveau, les yeux, la musculature motrice, tous les sens en général, la vue en particulier ».

Il faut d’ailleurs préciser que la réalité morphologique peut être beaucoup plus subtile que cela : le front est « sous la domination du Soleil« , les yeux sous celle de Mercure, la bouche sous celle de la Lune, etc.

La pathologie potentielle du Bélier en découle : lésions cérébrales, migraines, névralgies, maux de dents, vertiges, insomnies, méningites, encéphalites, congestions cérébrales, fièvres, inflammations (le Feu), blessures, cicatrices et opérations à la tête.

Le Bélier, tempérament bilieux, souffre d’une surestimation de ses possibilités et abuse facilement de ses ressources physiques et intellectuelles. Il n’est pas de Bélier digne de ce nom qui ne se souvienne de chutes de vélo, de bagarres homériques, d’accidents sportifs en général. Le Bélier aime les coups, qu’il en soit distributeur ou bénéficiaire; il est fait pour se battre.

Il n’existe pas (ou presque) de Bélier sans cicatrice à la tête. De même, au moral, il n’existe pas de Bélier sans blessure, c’est-à-dire sans amertume (la bile)…

Il doit donc faire attention en maniant des outils, des armes ou des instruments tranchants. Empédocle, qui oublia ses sandales sur les bords d’un volcan avant de s’y jeter, devait être du signe du Bélier.

Au négatif, il a une tendance à l’apoplexie, aux otites, à la dyspepsie nerveuse, à l’humeur irritable, et aux accès brusques de fièvre et de fatigue accablante. Mais le Bélier « brûle des déchets » aussi rapidement que toutes choses, et se relève plus fort que jamais après un violent accès de fièvre qui lui a permis d’éliminer ses toxines (physiques ou psychiques). A moins qu’il ne s’en relève pas (dans ce cas, il brûlera dans l’autre monde).

Cette faculté de brûler, si elle ne le conduit pas au bûcher, est régénératrice : le Bélier se relève aussi vite qu’il s’est effondré (ce qui, d’ailleurs, limite sa mémoire, faculté réservée au signe du Cancer, en carré avec le sien).

Avec le Scorpion – auquel il est lié par Pluton et même par Mars selon l’astrologie traditionnelle – le Bélier est le signe le plus solide physiquement : il a une santé de fer ! Mars et Pluton étant les deux maîtres du signe, la mort du Bélier est souvent tragique, ce qui n’est pas pour lui déplaire : Lénine et Baudelaire sont frappés d’hémiplégie, devenant aussi stupides qu’ils avaient été géniaux (Baudelaire ne s’était-il pas senti frôlé par « l’aile de l’imbécillité » ?), Gambetta et Tamerlan perdent un œil (ce dernier se venge en coupant des têtes), Van Gogh se tire une balle dans le cœur, Murat et Brasillach sont fusillés, Landru est guillotiné (Ascendant Taureau), Paul Doumer est assassiné, Jayne Mansfield est décapitée dans un accident de voiture, Henry de Montherlant se suicide d’une balle dans la bouche, Jacques Brel meurt d’une embolie pulmonaire.

Les Bélier ont une préférence pour la mort brutale : congestion cérébrale, incendie, asphyxie, assassinat, accident par machine, meurtre, explosion.


Le mode de vie Bélier

« Les adeptes disent qu’ils tirent leur acier du ventre d’Ariès, et ils appellent aussi cet acier leur aimant » (Fulcanelli).

Je me limiterai ici au Soleil en Bélier, étant entendu que, pour juger réellement la pathologie d’un thème, il faut tenir compte de multiples autres facteurs (maître de l’Ascendant, Maison VI, Maison XII, etc.).

La médecine astrologique, répétons-le, a pour tâche d’éviter tout recours aux médicaments et à la chirurgie – sauf en cas d’accident grave. Son rôle doit être préventif, puisque l’étude d’un thème permet de discerner les points forts et faibles d’un sujet dès sa naissance.

Voici donc les règles de vie qu’on peut conseiller à un Bélier : Tout d’abord, refuser les vaccinations (règle valable pour tous les signes) qui affaiblissent le terrain (cette règle dépasse l’astrologie, et on pourrait dire que, dans tous les domaines, on a de bonnes chances d’être dans la bonne voie en faisant le contraire des slogans officiels!).

Le Bélier souffrant d’une surestimation de ses possibilités, il faudra le « freiner » autant que possible. Ce signe déborde d’énergie, mais il la canalise mal et par conséquent il la gaspille. Il ne s’agit pas de supprimer son agressivité, mais de la transmuter : alors, il peut atteindre au sublime et au génie (dans les cas supérieurs) ou tout au moins à une extraordinaire maîtrise de son Feu vital. Qu’il devienne un nouveau Baudelaire ou un champion de karaté, il a gagné; sinon, il sera un énervé, une brute, un provocateur, un suicidaire’ par sa violence incontrôlée.

En tout premier lieu, le Bélier doit cultiver la maîtrise de soi et la concentration. Plus que tous les autres signes, il a besoin de se dépenser : les sports violents et les arts martiaux lui conviennent, mais il lui faudra toujours penser à protéger sa tête.

Le Bélier supporte mal les contraintes et est peu enclin à suivre une discipline (il préfère de beaucoup en imposer une aux autres), néanmoins il a tout intérêt à respecter certains principes de base sans lesquels il vivra tôt ou tard la pathologie propre à son signe.

Il lui faut, entre autres, freiner sa tendance à l’excès. Dans son alimentation, il doit éviter les piments, les plats en sauce, les excès de vin et d’alcool qui accroissent dangereusement son irritabilité – ce qui peut se traduire aussi bien par des crises de rage que par des éruptions cutanées.

Il est aussi sujet aux maux de dents, aux névralgies, aux encéphalites, aux fièvres brutales – qui lui permettent d’éliminer les poisons – aux vertiges,. aux épuisements nerveux.

Le Bélier a intérêt à connaître le sel de Schuessler qui lui correspond : Kalium phosphoricum (phosphate de potassium) sous forme de poudre homéopathique. Celui-ci reconstitue les tissus nerveux. Il le trouvera sous sa forme naturelle dans les fruits et légumes suivants : betterave, céleri, laitue, chou-fleur, épinard, cresson, oignon, moutarde, radis, concombre, carotte, datte, pomme, noix, citron.

Les herbes et plantes du Bélier sont : armoise, chardon, olivier, aloès, basilic, laurier, câpre, menthe poivrée, radis noir, persil, thym, chicorée, chiendent…

D’autres auteurs attribuent au Bélier le genêt, la menthe, le raifort, l’ail, l’arnica, la belladone, la cannelle. En définitive, c’est l’attirance personnelle pour un fruit, un légume, une plante ou un parfum qui doit trancher.

La teinture d’arnica, ainsi que les feuilles d’acanthe, sont des remèdes souverains contre les plaies et bosses qui constituent le « blason » du signe.

Les grandes chaleurs attirent le Bélier mais ne lui conviennent pas. Il a une tendance aux insolations et aux engorgements cérébraux; il lui faut donc porter un chapeau ou se mettre dans l’eau jusqu’aux genoux s’il est au bord d’un lac ou de la mer.

Les massages du cuir chevelu, les exercices de gymnastique la tête en bas sont excellents pour lui. Lorsque le Bélier est trop irrité – ce qui lui arrive plus souvent qu’à son tour -, un régime strict qui désengorge le foie et les reins sera le meilleur remède : bouillon, crudités, jus de fruits, un peu de viande rouge, beaucoup d’ail et d’oignon.

S’il peut le supporter, l’exercice du neti, que pratiquent les yogis, lui permettra de se nettoyer la cavité nasale et buccale – zone particulièrement sensible chez le Bélier -, de purifier l’hypophyse et d’activer le cerveau : il s’agit d’un double cordon qu’on introduit par le nez et qu’on fait sortir par la bouche, en « limant » le plus possible. Exercice peu « ragoûtant », mais l’abondance des matières extirpées en dit long sur son efficacité ! C’est aussi un palliatif radical du rhume et de la sinusite.

Enfin, les exercices respiratoires et tout ce qui contribue à irriguer le cerveau sont particulièrement conseillés au Bélier. L’aïkido, art martial moins brutal que le judo, peut lui apporter la souplesse et la maîtrise de soi qu’il ne possède pas toujours.

L’ennemi principal du Bélier est la monotonie. « Enfer ou ciel qu’importe… » La vie sédentaire le tuera plus vite que le danger, qu’il recherche. Ses meilleurs stimulants sont le risque, l’aventure, la marche vers l’inconnu. Le reste est littérature, car personne ne pourra jamais imposer une discipline à un Bélier : il n’a pas peur de mourir jeune, pourvu qu’il ait vécu intensément, qu’il ait brûlé ses énergies au feu de la passion.


Le Bélier et son Apparence

Il est très difficile de définir une apparence en fonction du signe solaire – en l’occurrence le Bélier -. car il est rare que l’on soit « pur » astrologiquement parlant, c’est-à-dire sans influences différentes ou opposées.

Le pur Bélier serait reconnaissable à son visage : ossature très marquée et saillante, nez anguleux, front assez court (correspondant à une imagination faible et a des dispositions cérébrales peu spéculatives), et étage maxillaire important : goût de l’entreprise, de l’action, courage, volonté. Son corps est musclé, mince mais pas forcément grand. En général, il marche courbé en avant, parfois sa démarche est seulement progressive, élancée vers son but, un peu comme si la tête et le tronc voulaient y arriver avant les jambes.

Il s’habille mal, ou plutôt il ne s’habille pas : il cherche son confort et une efficacité maximale donc des vêtements adaptés à son activité et pas forcément seyants. Lorsqu’il fait un effort de présentation. c’est souvent une catastrophe car il se sent si mal dans ses vêtements anti-naturels que tout son comportement s’en trouve emprunté. Il aime les « deuxièmes peaux », les tenues vraiment sport dans lesquelles son tempérament de cascadeur(euse) peut s’exprimer en toute liberté.

La femme Bélier, a priori, se présente de manière très garçonne. Cheveux courts, sans maquillage. talons plats, sportive et dénuée de tout artifice. Pourtant, le lendemain, la voilà bouclée, fardée, vêtue d’une robe fendue, moulante, perchée sur de hauts talons et évoluant dans cette tenue avec autant d’aisance que la veille dans sa panoplie de grande fille simple. Aucune autre femme du Zodiaque n’est capable d’une telle métamorphose. Voici pourquoi : l’effort de féminisation qu’elle est incapable de faire pour elle-même (elle n’en a aucune envie), elle le-fait pour quelqu’un d’autre pour conquérir l’homme qu’elle aime. Pour céder à ses désirs. Ou pour vaincre une rivale. Par esprit de compétition, la femme du Bélier peut adopter un style vamp, jeune fille en fleurs ou madone hiératique avec un talent de grande comédienne : puisque son homme ou les circonstances l’exigent. Mais son vrai penchant est le naturel à la Diane chasseresse.


L’Entente du Bélier avec les autres Signes

Comment vous accordez-vous avec les autres Signes

Il est possible d’explorer vos affinités et vos incompatibilités d’humeur avec les autres en autant des caractéristiques de votre signe solaire.

Ce signe exerce en effet une action particulièrement puissante sur vos goûts et sur vos buts ans la vie.

Dans ce qui suit, vous découvrirez sous la forme de plusieurs mots clés la manière dont chaque signe zodiacal perçoit les onze autres signes, en termes d’accord, de conflit ou d’indifférence.

Votre personnalité est certes plus vaste que votre seul signe solaire, c’est pourquoi, pour en explorer un autre aspect, vous pouvez utiliser le même tableau mais en partant cette fois de votre signe Ascendant.

Votre Ascendant influence en effet directement votre comportement social spontané.

Si cette deuxième exploration recoupe la première, vous possédez une personnalité dont les affinités et les antipathies sont nettement tranchées; si, en revanche, les deux résultats sont différents, votre capacité de contacts constructifs est très large.

Bélier et Bélier

Imaginez la rencontre de ces deux animaux du même nom !… Eh bien, le résultat est à peu près le même avec deux Bélier astrologiques : un choc, des étincelles, une lutte sans merci. C’est Mars qui rencontre Mars : il n’y a pas Complémentarité mais affrontement. Du moins ne peut-on dire que cette confrontation est ennuyeuse, comme ce pourrait être le cas avec deux Balance. Mon expérience personnelle me confirme que s’il y a parfois une certaine complicité et même de la sympathie entre les natifs, le conflit n’en éclate pas moins tôt ou tard, l’enthousiasme et l’ardeur étant communs mais pas les buts. Or, aucun Bélier ne changera d’avis : si l’un préfère la mer et l’autre la montagne, il vaut mieux qu’ils s’en aillent chacun de leur côté.

Les étincelles risquent d’être encore plus brillantes si les deux Bélier sont de sexe différent : un Bélier masculin supportera toujours mal de trouver les mêmes excès que les siens dans le tempérament d’une femme, et une femme Bélier, souvent masculine et passionnée. ne supportera pas plus le besoin de dominer, d’être l' »homme fort », le guide, qui anime l’homme du Bélier.

Aussi l’union amoureuse de deux Bélier (Caroline et Joachim Murat, la Castiglione et Napoléon III) sera-t-elle plutôt fondée sur la complicité et sur l’amitié. Les croisements de fer et les scènes sanglantes ne manqueront pas, et généralement c’est la femme qui partira la première. ce qui est sans doute une forme de victoire…

Bélier et Taureau

Un moyen très simple pour saisir la relation de base entre deux signes consiste à reporter le système des Maisons astrologiques sur eux : ainsi, le Taureau est le second signe par rapport au Bélier, on le définit donc comme la Maison II du Bélier (biens, affaires, argent). Ce qui différencie fondamentalement les deux signes, c’est la différence de vitesse : le Bélier est un rapide, un enthousiaste, le Taureau est lent, sceptique. Ils semblent donc s’opposer au premier abord (ne serait-ce que par l’élocution : le Taureau est encore en train de méditer ses prochaines paroles quand le Bélier a déjà fini son discours), mais en dehors de ces différences fondamentales de rythme, ils peuvent s’aider par leurs qualités complémentaires. Le Bélier apporte au Taureau son dynamisme, son sens de l’instant, ses idées novatrices, sa rapidité d’esprit et d’exécution; le Taureau apporte au Bélier son réalisme, sa prudence, sa modération, et éventuellement… son argent.

En amour, les deux signes ont en commun une forte sensualité, plus « douillette » et parfois plus exigeante chez le Taureau. Si le Bélier ne papillonne pas trop, cela peut donner une union très charnelle, dionysiaque.

Mais attention ! Les deux signes sont jaloux, le Taureau encore plus que le Bélier. L’argent risque aussi d’être une pomme de discorde, le Taureau étant thésaurisateur alors que le Bélier aime le jeter par les fenêtres dans une flambée de plaisirs.

En résumé, c’est dans le domaine de l’amour et des biens matériels que les deux signes communieront; en commun, aussi, leur amour de la campagne et des plaisirs sains. Le Bélier risque parfois de s’ennuyer aux côtés du Taureau attaché à ses habitudes, à son confort. Mais c’est au lit que la réconciliation se fera.

C’est une excellente combinaison, surtout si c’est l’homme qui est Bélier (planète maîtresse : Mars) et la femme Taureau (planète maîtresse : Vénus). Le cas contraire sera sans doute plus problématique, encore qu’à notre époque, les valeurs d’usage tendent à s’inverser ouvertement. Wagner ne parlait-il pas, déjà, de la « féminité dans l’homme »?

Bélier et Gémeaux

Le Gémeaux est la Maison III du Bélier : il représente pour lui la communication, les écrits, les petits voyages. Ses échanges avec lui seront donc féconds, animés, mais l’inconstance, la nervosité et’ la dispersion du Gémeaux risquent de déconcerter le premier signe.

Tous deux ont en commun le goût du mouvement, l’amour de la jeunesse et de l’aventure. Le Bélier aime dominer et le Gémeaux est un feu follet.- C’est un peu David et Goliath… Mais cette association est placée sous le signe de la gaieté et de l’humour. Le Gémeaux apportera au Bélier son habileté parfois diabolique, son sens des doubles, et le Bélier pourra parfois relancer le dynamisme défaillant du Gémeaux, qui fait beaucoup de projets mais en réalise peu.

En amour, le Gémeaux est plus cérébral que le Bélier, mais il possède parfois des ressources insoupçonnées, de plus, il est sujet à des accès redoutables de réalisation de ses fantasmes. Les amis et les voyages joueront un rôle essentiel dans un tel couple, dont le foyer réside plus dans les hôtels, les trains et les avions, que dans une vie de famille (le Cancer est en carré avec le Bélier, il est la Maison II du Gémeaux).

Deux signes aventureux, indépendants, jeunes; leur association, que ce soit en amour ou en affaires, se résume en un mot : la fantaisie (et, au négatif, l’inconstance).

Bélier et Cancer

Le Feu et l’Eau, l’avenir et le passé, la fougue et le rêve silencieux, l’aventure et le repli sur soi-même, tels sont les deux pôles de cette paradoxale association.

En principe, c’est l’union des contraires, ce qui est source de soucis. Le Bélier ne comprend pas la timidité, les détours, les rêves de l’âme cancérienne (ou, du moins, il feint de ne pas les comprendre, car ces éléments existent dans son inconscient); de son côté, le Cancer est choqué, bousculé par les outrances, les frasques du Bélier, comète intempestive qui sème le trouble dans son univers fermé.

En amour, c’est le même malentendu : le Bélier est tantôt séduit, tantôt exaspéré par la magie narcissique et les caprices de la femme Cancer, tour à tour féminine, douce, aimante, puis harpie déchaînée, démon du foyer. C’est le conflit entre l’extraversion du Bélier et l’introversion du Cancer, qui s’accomplit dans son « nid », au sein du cercle étroit de sa famille. Or, le Bélier n’est ni un signe familial (carré BélierCancer), ni de mariage d’ailleurs (opposition BélierBalance).

C’est un signe solitaire, indépendant.

Le matin, au lever, le Bélier saute du lit, ouvre la fenêtre, fait sa culture physique ou dévore en vitesse un petit déjeuner, puis se précipite au-dehors. Le (ou la) Cancer s’étire, reste allongé, rideaux fermés, s’attarde au lit, adore paresser, se plonger dans un album de photos, des vieilles lettres; etc. Il n’est pas exagéré de dire que le Bélier et le Cancer, c’est « le jour et la nuit ».

La femme Cancer pourra retenir l’homme Bélier par sa féminité maternelle, sa douceur, sa sensualité; mais elle risque bien des fois de l’irriter et de lui donner une sensation d’étouffement. Un Bélier regarde toujours en direction de la porte…

Quant à l’alliance inverse (homme Cancer-femme Bélier), on pourrait presque parler de couple contre.nature ! Il suffit d’imaginer un instant le couple qu’auraient formés Marcel Proust et George Sand !

Bélier et Lion

Deux signes de Feu qui s’attirent comme des aimants, qui regardent ensemble vers un même horizon. Fougue, générosité, idéalisme, dynamisme et rayonnement sont l’apanage de l’un et de l’autre. Comme le Bélier est l’étincelle primordiale et le Lion la flamme, le second réalisera bien souvent ce que le premier a conçu; il le fera avec brio, inspiration et magnanimité. Mais là s’arrête l’analogie. Car entre ces deux signes, il existe aussi une rivalité : il ne s’agit pas du même Feu.

Le Bélier ouvre le chemin, le découvre; le Lion l’emprunte et, au bout du chemin, s’assoit sur un trône. Telles sont les fonctions des deux signes, qui communient dans l’ardeur mais pas dans les méthodes.

Le Bélier conçoit, le Lion réalise. D’un côté, l’illumination, de l’autre l’apparat. D’où, très souvent, une espèce de rancœur bien compréhensible du Bélier envers le côté protecteur et vaniteux du Lion : ce dernier s’emparera d’une idée Bélier et la réalisera en se l’attribuant. La tendance dominatrice du Lion est encore plus forte que celle du Bélier, qui est capable, en cas d’échec, de se tourner vers une autre cible en tirant un trait sur le passé. Le Lion, lui, ne pardonne, ou ne se pardonne, jamais un échec.

Il faut donc distinguer entre la fougue juvénile, vécue dans l’instant, du Bélier (signe cardinal : action) et la fougue maîtrisée, teintée de calcul, du Lion (signe fixe : réalisation, prudence). Cela donnera toujours des rapports paradoxaux entre les deux signes, le Lion cherchant à construire sa statue alors que le Bélier agit avant de penser, et accorde peu d’importance à ce qu’on dit et pense de lui.

En amour, on retrouvera la même différence d’attitude, le Lion s’attachant plus à l’apparence (sortir avec une jolie femme) que le Bélier, plus authentique (rentrer avec une jolie femme). Le Bélier vit les choses, le Lion les met en scène.

Quant à savoir s’il est préférable que l’homme soit du Bélier ou bien la femme dans cette combinaison de Feu, c’est plutôt une question de poésie…

Bélier et Vierge

Ce n’est plus le jour et la nuit, c’est le fauve et la puce !

Au point de vue professionnel, c’est une alliance qui peut être très efficace. Le Bélier s’occupe du gros oeuvre, la Vierge règle les détails : c’est le rapport classique patron-secrétaire. Le Bélier apporte son audace et sa vitalité, la Vierge sa minutie et son efficacité. Déjà à ce niveau, il est préférable que le Bélier dirige et non le contraire, sinon la catastrophe est en vue : le Bélier ne supportera jamais le « coupage des cheveux en quatre » qui est caractéristique de la Vierge. Celle-ci est la, Maison VI du premier signe, autant dire : servitudes, petits travaux, ennuis divers, notamment de santé. C’est, par exemple, une excellente alliance si le Bélier est dentiste et la Vierge son assistante; dans le cas contraire, on ne sait lequel est le plus à plaindre !

En amour, ce n’est évidemment pas la combinaison idéale. La Vierge porte bien son nom, sauf lorsqu’elle est folle… et encore ! Raisonnable, peu sensuelle, réservée, la femme Vierge incarnerait plutôt l’archétype du bas-bleu qui constitue la bête noire du Bélier. De même, le Bélier est un peu, pour la Vierge, la brute irrationnelle qui incarne toutes ses frayeurs, à moins que ce ne soit ses fantasmes secrets.

On ne peut, une fois encore, prononcer une sentence définitive à propos de données aussi vagues, mais il est certain que l’un et l’autre auront de sérieuses concessions à faire pour s’entendre. Il faudra que le Bélier mette de l’eau dans son vin, et la Vierge du vin dans son eau.

Quant à la femme Bélier et à l’homme Vierge, voilà un couple hypothétique qui devrait inspirer les féministes.

Bélier et Balance

C’est l’attirance des contraires, Mars et Vénus. Face à ce signe réputé faible et hésitant. le Bélier perd souvent tous ses moyens.

Le sens de la diplomatie, la finesse psychologique, le raffinement esthétique de la Balance, ses atermoiements continuels contrastent avec la rudesse, l’agressivité directe du Bélier. La Balance est le septième signe du Bélier, donc le signe du mariage et des alliances : il représente pour lui un excellent atout, aussi bien en affaires qu’en amour.

Le Bélier éprouve le besoin de dominer, d’imposer, la Balance de charmer : à eux deux, ils peuvent former un ensemble ou un couple parfait, oeuvrant par des voies radicalement opposées mais complémentaires.

Dans le cas de ces signes cardinaux, la position respective des planètes Vénus et Mars dans les deux thèmes est capitale pour juger des chances d’entente, les mauvais aspects entre ces planètes étant particulièrement graves.

De l’harmonie à la rupture ou du conflit à l’harmonie, les rapports entre le premier et le septième signe sont subtils et peuvent englober toute la gamme des sentiments; ils incarnent au fond les images archétypiques de l’homme et de la femme, du conquérant et de la séductrice.

Amoureuse-née, ambiguë, charmeuse avec tout le monde, la femme de la Balance fera souffrir mille morts au Bélier, impatient, jaloux, dominateur. S’il manque de recul ou d’humour, elle le transformera en girouette et le tournera en dérision. Avec le Scorpion, la Balance est certainement le signe le plus susceptible de défaire l' »héroïsme » un peu rigide du premier signe.

Les mêmes rapports vécus avec les sexes inversés (femme Bélier – homme Balance) doivent être encore plus curieux : à la limite, les partenaires pourraient échanger leurs vêtements !

Bélier et Scorpion

On a parfois dit que c’était Tristan et Isolde; on pourrait rajouter Orphée et Eurydice, Roméo et Juliette, et bien d’autres encore.

Le Scorpion est le huitième signe par rapport au Bélier. Eros et Thanatos, sexualité, mort et transfiguration. De plus, il y a échange des planètes maîtresses : Mars et Pluton chez le Bélier, Pluton et Mars chez le Scorpion. La planète en domicile diurne chez l’un est en domicile nocturne chez l’autre, et inversement. Le jour est l’empire du Bélier, la nuit celui du Scorpion.

Chez les deux signes dominent la force et la volonté de puissance, mais, chez le Scorpion, celle-ci est cachée, souterraine. Les méthodes d’approche de l’objet à conquérir ou à détruire sont radicalement différentes. Néanmoins, ces deux signes plutoniens peuvent communier dans la violence et dans le risque.

Les rapports amoureux entre Bélier et Scorpion sont, en théorie, exceptionnels physiquement (Maison VIII), mais terribles affectivement, et dans bien des cas c’est le Bélier qui risque d’avoir le dessous, car il est plus vulnérable, plus sentimental que le Scorpion.

Tous deux ont des appétits sexuels au-dessus de la moyenne, mais la Maison VIII représente aussi la mort, et la femme Scorpion risque d’entraîner l’homme Bélier dans la voie de la passion et du drame. Le même phénomène est possible si c’est l’homme qui est Scorpion et la femme Bélier, encore que ce soit moins pathétique.

Le Bélier veut dominer et le Scorpion veut faire souffrir : autant dire que la combinaison de ces deux signes, en dehors de remarquables performances physiques, reste l’une des plus précieuses pour la une des journaux à sensation et pour les romans noirs. Pour résumer : James Bond et Mata-Hari.

Bélier et Sagittaire

Voici une tout aussi excellente, mais moins inquiétante, rencontre. Elle nous semble surtout meilleure que la confrontation BélierLion, qui nous fait toujours penser a celle de Hitler et Mussolini chez le coiffeur dans le film le Dictateur de Charlie Chaplin !

Le Bélier et le Sagittaire sont les deux signes de la chevalerie, ils ont en commun la recherche d’un absolu, un certain « donquichottisme ». Mais le Sagittaire est plus conventionnel, plus conformiste, ses idées sont souvent mieux acceptées par la société : son Feu est domestiqué, alors que celui du Bélier fait peur. La collaboration des deux signes est donc placée sous d’excellents auspices, pourvu que le Bélier sache discipliner sa fougue et le Sagittaire réfréner sa tendance moralisatrice et professorale, le Bélier étant peu friand de conseils. Une aventure commune peut mener les représentants de ces deux signes à des découvertes exaltantes et grandioses, avec souvent une dimension spirituelle.

En amour, le couple BélierSagittaire sera très dynamique, un peu superficiel : c’est la chevauchée’ à deux, les voyages et les sports en commun, la joie` de vivre, les éclats de rire. Ce qui risque de manquer : l’intimité, et un certain raffinement qui n’appartient qu’aux signes d’Eau et d’Air.

Bélier et Capricorne

Le printemps et l’hiver, le brasier et la glace. Cela ne signifie pas que le Capricorne fondra; en fait, c’est la pierre qui le représente. Au premier contact, le Bélier risque d’exploser, mais le Capricorne n’en a cure : il a le temps pour lui, alors que le premier signe vit dans l’instant présent. Bien que les deux signes soient « en carré« , la confrontation est moins néfaste qu’avec le Cancer, signe opposé au Capricorne.

C’est qu’ils ont en commun une haute idée d’eux-mêmes, une grande ambition, un certain mépris de la masse, et peu de goût pour les joies de ‘a famille. Pour le reste, le Capricorne gravit lentement la montagne, alors que le Bélier bondit de rocher en rocher, au risque de se rompre les os, qu’il a solides.

Au-delà d’un premier contact souvent difficile (le Bélier étant « refroidi » par le Capricorne), la collaboration risque donc d’être féconde, le dixième signe apportant sa patience, son sérieux, et parfois son machiavélisme, à la fougue juvénile du Bélier. Commun aux deux signes aussi : l’humour, froid chez l’un, brûlant chez l’autre, mais se rejoignant dans le noir.

Le Bélier aura du mal à accepter les conseils un peu systématiques du Capricorne, pourtant ceux-ci sont souvent profonds et durables.

Les deux signes regardent vers le lointain, mais l’un dans l’idéal et l’autre dans le réel. Trop souvent, c’est le Capricorne qu’on retrouvera vingt ans plus tard ministre des Armées, et le Bélier caporal en première ligne… sautant sur une mine !

En amour, même incompréhension, sur un fond de fidélité et de mélancolie : le Capricorne refoule ses sentiments, refrène ses instincts (sauf explosions momentanées, typiques du signe), le Bélier ayant, en principe, les tendances opposées. Les exigences sexuelles de l’un et de l’autre peuvent se rejoindre pour quelque temps, puis chacun des partenaires reprendra des vies parallèles : une excellente combinaison, au fond, pour un « mariage moderne ». Mais pas question de vie en commun pour ces deux signes si différents. Plutôt une association à long terme, sur des bases intéressées (Maison X du Bélier).

Bélier et Verseau

Les deux signes ont en commun le goût de la liberté, de l’aventure, des grands espaces. Le Verseau est plus souple, et son sens de la fraternité, son ouverture au monde, peut faire merveille dans ses rapports avec le Bélier. L’un et l’autre croient en des lendemains meilleurs, à une aube radieuse qui ouvrirait une ère de grandeur et d’universalisme. Leur force et leur faiblesse à la fois : l’utopie. Ils ont aussi en commun la dimension Uranienne, prométhéenne, qui aspire à tout briser pour tout reconstruire. Mais la seconde partie du programme risque d’être problématique…

En amour, les liens BélierVerseau seront profonds mais sujets à la cyclothymie, aux crises périodiques (vibrations discontinues de Mars et d’Uranus) : le tout est qu’ils ne s’effondrent pas au même moment, et que l’un soutienne l’autre dans ses moments difficiles. Malgré cette instabilité, ce peut être l’un des couples les plus heureux du Zodiaque, parce que chacun respecte la liberté de l’autre. Nous parlons de couple (Maisons V et VIII) et non de mariage (Maison VII).

Le Verseau est d’ailleurs le onzième signe pour le Bélier, il incarne pour lui les valeurs d’amitié, de fraternité, de projection dans le monde. La sexualité pourrait être reléguée au second plan, ce qui est un problème plus pour le Bélier que pour le Verseau. Ce point risque d’être le point faible, car si les rêves du Verseau sont éthérés, ceux du Bélier sont charnels. Aussi est-ce souvent le couple de l' »amour libre »; sinon, ce sera tôt ou tard la rupture, les appétits du Bélier étant beaucoup plus impérieux, alors que le Verseau passe aisément du déchaînement a l’ascétisme.

Bélier et Poissons

Ce sont les signes les plus éloignés et les plus proches en même temps, tout dépend du sens dans lequel on suit le Zodiaque. « Les abîmes les plus étroits sont les plus profonds », disait Nietzsche.

Tous deux ont en commun, quelque part, d’être en dehors du social, de viser un impossible absolu. Tous deux ont dans le regard quelque chose qui dépasse le visible, qui atteint à une dimension transcendante. Mais pour le reste, ils sont évidemment très différents : le Bélier archétypique fonce droit au but, le Poissons louvoie, file entre deux eaux, se perd dans les brumes. Pourtant, ils se rejoignent quelque part, dans le dépassement de l’homme, dans un curieux mélange d’hypersensibilité et d’insensibilité totale.

C’est que le Poissons correspond à la Maison XII du Bélier, il incarne pour lui le mystère, l’incompréhensible, l’insaisissable. L’intuition cosmique, le goût du sacrifice, l’inspiration supra-humaine sont communs aux deux signes (exemple frappant : Van Gogh).

Dans la réalité, les rapports seront souvent douloureux, l’agressivité du Bélier se perdant dans l’océan du Poissons : ce dernier risque de jouer pour lui – consciemment ou non – le rôle du naufrageur. Lolita devait être du signe des Poissons et sa victime du Bélier. Par les temps qui courent, cette situation est devenue banale : l’homme qui a « réussi » renonce à ses acquis pour une jeune créature inconsistante, le douzième signe incarnant l’image de la sirène pour le premier.

Ainsi le Zodiaque boucle sa boucle, le premier signe rejoignant le dernier pour le meilleur et pour le pire.


Les Astro-mariages de la Femme Bélier

Femme Bélier et homme Bélier

Ils se ressemblent. Ils ont la même audace intrépide, la même vitalité explosive, le même besoin d’action. Mais à la longue, si l’un des deux ne modifie pas complètement son comportement, il y a collision de personnalités (voir homme Bélier et femme Bélier).

Femme Bélier et homme Taureau

Mars et Vénus s’unissent. Formule un peu moins bonne que l’inverse (homme Bélier et femme Taureau) parce que le Vénusien du Taureau est obsédé par la propriété, les acquisitions, l’argent, et qu’il se démène pour obtenir un train de vie élevé pour assurer un haut « standing » à sa femme et qu’elle, Bélier, se moque un peu de tout cela. Elle préfère les risques, les voyages et l’aventure à cet univers plein de sécurité. En outre, le côté casanier, très terrien du Taureau l’irrite sans l’émouvoir. Elle a du mal à se priver d’une course en moto ou d’une escalade en haute montagne pour s’occuper de son mari et de ses enfants à la maison. Comme il est très possessif… il y a des tensions dans l’air !

Femme Bélier et homme Gémeaux

Là encore, l’Air (Gémeaux) attise le Feu (Bélier). Une entente spontanée et inattendue fait de ces êtres au fond très différents des complices. Meilleure combinaison que l’inverse (homme Bélier et femme Gémeaux) dans la mesure où la femme Bélier est plus souple, plus adaptable que l’homme du signe.

Elle possède des qualités qui font défaut à l’homme des Gémeaux : l’esprit de décision, l’obstination, l’endurance et une certaine façon d’aller jusqu’au bout de ses actes. Elle peut le dynamiser et prendre en mains ses projets qui, sans elle, resteraient à l’état de projets. Son petit désir d’évasion, ses velléités, elle peut les transformer en grande aventure, tout en sachant respecter son besoin d’indépendance. Formule excellente pour un couple qui a des intérêts en commun ou qui fait le même métier.

Femme Bélier et homme Cancer

Marier l’Eau et le Feu, c’est toujours risqué… Pourtant, le Cancer est fasciné par cette chaleur solaire, ce rayonnement, cette gaieté. Bondissant des quatre sabots, notre alerte chevrette va le tirer, ce pauvre crabe, hors de sa carapace. Avec elle, il osera enfin aborder des rivages où il hésitait jusque-là à risquer la pince. L’audace de la femme Bélier lui devient indispensable. Et elle-même, qui ne brille pas par la persévérance, a besoin de la stabilité du Cancer.

Fin psychologue, calme, il devine, derrière l’agressivité de cette biquette batailleuse, toute une féminité fragile qui ne demande qu’à se soumettre. Mais attention aux coups de corne : le Cancer déteste qu’on perturbe les eaux de sa mare intérieure. Un peu de cinéma, il veut bien, pour le distraire de sa morosité. Mais si cela tourne à la vraie bagarre, aux cris, il s’enfuira car il a les scènes de ménage en horreur.

Femme Bélier et homme Lion

Sautez bien haut, jolie dame, sautez de joie, voilà votre homme ! Feu plus Feu, Soleil et Mars, c’est l’incendie, un grand feu de joie qui éclairera toute votre vie.

Le Lion sera stimulé par l’irrésistible dynamisme de cette biquette entreprenante, enthousiaste, passionnée, généreuse. Elle trouvera en lui la stabilité dont elle a besoin (car le Lion est un signe fixe). Elle ne cesse de l’asticoter, elle le taquine, elle le flatte, elle le provoque : et comme c’est, en amour, une très grande actrice, il est enchanté ! Tant de démonstrations l’amusent et confortent son amour-propre. Ils se ressemblent, vivent sur le même mode de sensibilité extravertie et chaleureuse. Un même besoin intense d’activité les pousse à se dépenser à la fois physiquement et affectivement, à entreprendre, à créer, à monter sans cesse de nouvelles affaires…

Ils adorent les enfants tous les deux; ils aiment les fêtes brillantes et les amis, ils sont sportifs, ils sont dans le vent…

Pourtant, attention aux coups de corne, chère biquette… Votre Lion est susceptible, et son ego assez développé ne supporte ni la rébellion ouverte, ni la concurrence : ne vous amusez pas à le rendre jaloux. Vous aimez la bagarre plus que lui : ne provoquez pas trop souvent ses colères ravageuses…

Femme Bélier et homme Vierge

Il est prudent, avisé, économe, raisonnable. Elle est téméraire, trompe-la-mort, tête brûlée, instinctive. Il est froid et plutôt critique. Elle est chaleureuse et enthousiaste. Comment faire pour qu’ils se rejoignent ? Ils n’aimeront ni vivre ensemble, ni voyager ensemble, ni travailler ensemble. Est-il bien nécessaire d’insister ?

Femme Bélier et homme Balance

C’est elle, tout d’abord, qui recherche sa compagnie. Lui, il hésite toujours un peu à choisir parmi les femmes celle qui doit devenir son épouse. Il les trouve toutes séduisantes, gracieuses, intelligentes ou il leur trouve de beaux yeux, un sourire fondant, des gestes doux. Difficile de décider un Homme Balance à choisir, mais la Dame Bélier est décidée pour deux. Et leur couple est fort sympathique.

Femme Bélier et homme Scorpion

Cela ne peut marcher qu’avec beaucoup de « si » : Si le Feu du Bélier est calmé par un peu d’Eau, BélierPoissons, par exemple. Ou bien si le Scorpion a un édulcorant dans son venin : ScorpionVierge, ScorpionBalance, ou n’importe quel Ascendant qui s’accorde avec le Bélier, ou, parfois, même Ascendant. Ou encore si la dame Bélier réussit brillamment, professionnellement ou socialement : le Scorpion respecte alors la réussite.

Si, enfin, ayant fait chacun de leur côté pas mal de bêtises, ils se rencontrent tard dans la vie, comme André Malraux et Louise de Vilmorin.

Qu’ont-ils de commun, cette biquette et ce grand méchant loup ? La planète Mars. Mais, chez le Bélier, c’est un Mars printanier éclairé par le Soleil, un Mars de jour fleur au fusil… Tandis que chez le Scorpion, c’est un Mars de nuit, assombri par les Enfers de Pluton, c’est la guerre d’extermination !

La chevrette, avec son clin d’œil à étincelles, allume facilement le Scorpion, qu’elle amuse par ses cabrioles.

Fonçant droit devant elle, toutes cornes dehors, elle ne se laisse pas si volontiers que ça marcher sur ses sabots. Elle donnera du poil à retordre au Scorpion; si c’est un bon Scorpion, il n’essaiera pas de l’attacher au piquet de son pré. Si c’est un mauvais Scorpion, il se fâchera : la bergerie se transformera en tragédie… et le petit mouton deviendra enragé !

Femme Bélier et homme Sagittaire

Comme tous les signes de Feu entre eux, l’homme Sagittaire s’entend bien avec la femme du Bélier. Ce sont deux enthousiastes, aventuriers, entreprenants, deux constructeurs : il leur faudra peut-être des Ascendants Terre pour les stabiliser car ils se projettent trop dans l’avenir. C’est, en tout cas, un bon accord par affinités.

Femme Bélier et homme Capricorne

C’est comme essayer de rassembler la terre et le feu : ils sont fondamentalement de nature différente. Ils ne perçoivent, l’un de l’autre, que les défauts : parcimonie, austérité, réserve, et sens des projets à long terme pour l’un; impulsivité, passion, rapidité, chaleur humaine et action dans l’instant pour l’autre. Il vaut mieux tenter, s’il naît une sympathie entre eux, de la transformer en amitié.

Femme Bélier et homme Verseau

Il est, d’emblée, subjugué par cette boule de feu, piaffante, impétueuse et trompe-la-mort. Ensuite, il s’aperçoit qu’elle est constructive, courageuse, enthousiaste, prête à faire toutes les folies à ses côtés, gaie, vivante, combative, vigilante, et le coup de foudre se mue en grand amour. C’est une association très heureuse : ils se stimulent et se dynamisent l’un l’autre.

Femme Bélier et homme Poissons

C’est un couple que l’on rencontre fréquemment, comme l’inverse. La nature fougueuse, passionnée et, en même temps, inconditionnelle de la dame Bélier convient à l’idéaliste homme des Poissons qui recherche une communion très profonde, presque mystique avec la femme qu’il aime. Mystérieusement, l’Eau des Poissons et le Feu du Bélier s’accordent ici dans un échange dynamisant, peut-être parce que la femme du Bélier, conquérante et séductrice, est à la fois soumise, violente et peut être l’esclave de l’homme qu’elle aime s’il répond à son enthousiasme.

Leurs rapports sont romanesques souvent, intenses toujours… et peuvent durer. Ce fut le cas de la liaison de Victor Hugo (Poissons) avec Juliette Drouet (Bélier, Vénus en Poissons). Une rencontre amoureuse exceptionnelle, de toute façon.


Les Astromariages de l’Homme Bélier

Homme Bélier et femme Bélier

Alliage classique du Feu avec le Feu. On se retrouve en l’autre. L’homme du Bélier, plus narcissique que la femme du signe, aime à retrouver ses défauts en elle, ses penchants et cette fascinante combativité. Mais au bout de quelques mois tout se complique : ils foncent tous les deux sans réfléchir, ils prennent les mêmes colères ravageuses, ils aiment trop l’aventure et pas forcément ensemble. Couple pas facile à maintenir sauf si l’un des deux renonce aux tendances du signe ou plutôt adopte la tendance contraire : on voit des Bélier devenir Balance, chercher à devenir l’opposé de ce qu’ils sont, alors l’union réussit.

Homme Bélier et femme Taureau

Là, les complémentarités sont grandes. Elle est vénusienne, c’est-à-dire conciliante, douce, harmonieuse et sensuelle. Lui, martien, fait dans l’impulsion irréfléchie, les sports violents et la compétition tous azimuts. Il a vraiment besoin pour le conforter. l’entourer et l’assagir, d’une bienveillante muse et conseillère comme elle, d’autant plus que leur érotisme (surtout si Vénus dans les thèmes sont conjointes ou proches) vibre au même diapason. Des problèmes peuvent se poser à long terme, s’il ne calme pas sa nature conquérante, car la dame Taureau est extrêmement possessives, exclusive et jalouse. A bon entendeur…

Homme Bélier et femme Gémeaux

Une étrange alchimie se produit entre les deux compères. L’homme Bélier qui a, en principe, horreur des femmes compliquées, un rien doubles et allumeuses, se laisse littéralement envoûter par cette créature gaie, vivante, joueuse, hyper-douée. Il n’a rien de commun avec elle, ni le goût du sport, ni celui du danger mais elle le stimule. Son enthousiasme, sa légèreté, sa façon de prendre la vie au comique le subjuguent. En outre, sa faconde de femme souvent cultivée et toujours informée, son immense savoir-faire social, professionnel et privé, achèvent d’amadouer notre play-boy, plutôt maladroit dans les salons. Mais attention : couple fragile. Ne résiste guère aux intempéries de la vie à deux. Parce qu’elle déteste ne pas se sentir indépendante. Et qu’il déteste la laisser libre.

Homme Bélier et femme Cancer

Quatre sabots et dix paires de pattes, c’est tout de même trop pour un véhicule, même amphibie. L’ennui est que certaines pattes ont toujours tendance à vouloir marcher en biais… On connaît quelques couples qui ont tenu le coup, mais si peu… Peut-être un Bélier Ascendant Taureau et une Cancer Ascendant Balance ? Cette dernière est plus particulièrement vulnérable aux charmes du brillant Bélier.

Les inconvénients sont ici ceux, classiques, de la combinaison Eau + Feu : l’homme des signes de Feu ne comprend pas les zones d’ombre de la femme des signes d’Eau. La combinaison inverse (femme Bélier – homme Cancer) marche mieux que celle-ci.

L’homme Bélier est charmant, mais autoritaire et impulsif. Il exige trop de soumission de la femme Cancer. Celle-ci se rebiffe : c’est une personne très autonome, qui aime assez commander, et ne se laisse pas marcher sur les pinces. Si c’est elle qui tient le gouvernail, elle essaiera d’enfermer le Bélier dans un univers bien clos et bien douillet, pour mieux se le garder. Et le Bélier n’aura qu’un rêve : s’échapper tous azimuts. Si, au contraire, croyant bien faire, elle se soumet totalement au Bélier pour lui faire plaisir, cela n’ira pas non plus : il ne la sécurise guère, parce qu’il ne comprend pas sa nature sentimentale. Parfois même, il devient sadique, et elle s’enfonce alors dans un masochisme dépressif.

Il faut vraiment que les Ascendants de l’une et de l’autre soient semblables ou complémentaires. et les planètes réciproquement bien aspectées, pour que la combinaison ait quelque chance de durer.

Homme Bélier et femme Lion

Une Lionne ne passe jamais inaperçue : charme, élégance, autorité… Le cher Bélier, toujours prêt à se précipiter cornes baissées dans tout ce qui brille, prend feu immédiatement et passe à l’attaque. Hardi, petit. Et le voilà, tout feu tout flammes, faisant le siège de cette citadelle étoilée… On ne s’ennuie jamais avec ce couple gai, ouvert, actif. Le train-train, la grisaille, la soupe aux herbes, ce n’est pas leur genre. Mais le Bélier s’apercevra très vite que la Lionne est une patronne.

Quelques coups de griffe le tiendront en respect… Comme ils adorent commander tous les deux, et que personne ne veut céder, ça risque de flamber… Le Bélier finira par baisser les cornes; elle est beaucoup plus forte que lui; surtout elle mijote ses coups en catimini, et le pauvre garçon, naïf, se fera avoir jusqu’à la racine du poil !

Homme Bélier et femme Vierge

Ils ne parlent pas la même langue. Ils ne vont pas dans la même direction. Ils n’ont aucun objectif en commun. L’homme Bélier est un impulsif, frondeur audacieux, presque irréfléchi, tellement il a besoin d’agir. Elle, la tendre Vierge, hésite à faire le moindre geste de peur de perturber, même infiniment, l’ordre, l’ordonnance des choses. En outre, il aime conquérir : il accumule les passions brèves et les envolées d’un soir alors qu’elle est une amoureuse exclusive, fidèle, jalouse, bien qu’elle garde ses sentiments bien enfermés à double tour dans son for intérieur.

Homme Bélier et femme Balance

Deux opposés qui s’attirent irrésistiblement. Elle attise le feu du Bélier, et le Bélier lui fait un peu brûler son indécision. Le Bélier sera particulièrement séduit par la Balance, laquelle cache son énergie sous une grande douceur apparente. Avec celle-là, il peut être heureux, elle le fera marcher en grande douceur et petite vitesse, sans qu’il s’en doute le moins du monde !

L’alliage de la douceur extrême avec la violence, de l’hésitation avec l’extrémisme, de la tolérance avec l’exclusivité absolue, cet alliage-là, disais-je, donne des couples heureux.

Homme Bélier et femme Scorpion

Exquis et séduisant, ce Bélier, mais il fait rarement l’affaire de la Scorpionne (sauf si leurs Ascendants sont complémentaires). Il ne la rassure pas, parce qu’il ne la comprend pas : tout en impulsivité, extraverti, actif et sans complications, il est à mille bonds de soupçonner le monde secret de sa partenaire. Les motivations de celle-ci lui échappent complètement. Il ne respecte pas son intuition et s’il essaie de faire acte d’autorité, il la braque. Il vit dans l’instant présent, tout entier immergé dans l’immédiat – tandis qu’elle vit à la fois dans les projets d’avenir lointains, et dans la conscience permanente du passé. Il n’y a pas de langage profond entre eux, entre le Feu du Bélier et l’Eau du Scorpion. Ils peuvent s’entendre en amitié, dans le feu de l’action. Mais pas en amour, et à long terme, à moins que le Bélier n’ait beaucoup d’Eau dans son Feu.

Homme Bélier et femme Sagittaire

Il y a un certain respect l’un pour l’autre mêlé d’inquiétude latente : la femme du Sagittaire étant quelqu’un d’enthousiaste mais de stable, elle se méfie toujours un peu des impulsions irraisonnées de monsieur Bélier. Leur dénominateur commun dans l’existence est fait de courage, d’élan vers l’avenir, de passion dans leurs activités, d’insatiable curiosité et de nombreuses relations amicales. Mais il faut peut-être qu’il soit plus âgé qu’elle pour calmer un peu ses folies impulsives…

Homme Bélier et femme Capricorne

C’est assez difficile de les unir. Mêmes remarques que pour l’homme Capricorne et la femme Bélier. Il y a d’un côté la sagesse, le sens profond et enraciné du devoir, des responsabilités, de l’autre une nature piaffante, instinctive et souvent limitée au présent, à l’instant même. Peu de points communs.

Homme Bélier et femme Verseau

Un point commun, mais de taille : la bougeotte. Ce sont deux actifs. Ils se rejoignent pour l’aventure, le risque, les grands voyages, l’imprévu. Ils s’enthousiasment souvent, ensemble, et pour les mêmes choses. Ils brûlent les vaisseaux, les étapes, la chandelle par les deux bouts. C’est à qui étonnera l’autre, le défiera le plus. Mais elle est une cérébrale, réfléchie tout de même, qui contrôle toujours ses dérapages, alors que lui fonce tête baissée vers le danger… Peut-on vraiment l’assagir ?

Homme Bélier et femme Poissons

Voilà l’extrême féminité, l’infinie douceur de la dame Poissons pliant devant l’impulsivité dominatrice et fougueuse du Bélier : comment vont-ils s’accorder ? Très bien. Encore le mystère des extrêmes qui se touchent… Bien que l’Eau soit réputée ne pas convenir au Feu, notre actif et impatient Bélier trouve son équilibre dans le climat enveloppant et passionnel de cette sirène. Mais elle ? Qu’il n’oublie jamais, cet homme sportif et combatif, que la femme Poissons est une femme romanesque. Si l’ennui se glisse dans ce couple, elle s’enfuira. Rien ne la retiendra. La liaison fracassante de la belle Ursula Andress (Poissons) avec Jean-Paul Belmondo (Bélier), et leur rupture qui la fut tout autant, signale à ce couple passionné les écueils à éviter !


Combinaison des Signes avec les Ascendants

La combinaison du signe solaire et du signe ascendant constitue la charpente, l’ossature du thème natal : le Soleil en Bélier signifiant l’être profond de la personne et l’Ascendant sa manière de le vivre. Cette structure de base est capitale : rien n’est plus différent d’un Bélier Ascendant Bélier qu’un Bélier Ascendant Cancer… Dans le premier cas, la guerre sera extérieure (chef d’armée, révolutionnaire), dans le second cas elle sera intérieure (polémiste, artiste « martien »).

Bélier Ascendant Bélier

C’est évidemment le Bélier à l’état pur, MarsMars et Feu-Feu. Cette configuration accentue l’agressivité, l’impulsivité, le dynamisme. Si elle n’est pas freinée par d’autres aspects du thème, elle peut devenir dangereuse pour le sujet ou pour son entourage. C’est le thème du guerrier, du combattant. Il faut que ce type de Bélier apprenne la retenue, la modération, sinon il court à la catastrophe, au meurtre, à l’accident mortel.

Ici, Mars est maître du Soleil et de l’Ascendant, sa position est donc capitale. Il peut être plus problématique encore s’il est situé dans un signe où il n’est pas à l’aise, car l’agressivité du sujet risque alors de se retourner contre lui-même.

L’affirmation de soi est sans scrupules, mais, paradoxalement, l’hésitation peut surgir tout à coup, l’attirance pour le signe opposé (la Balance) étant très puissante. Néanmoins on ne peut pas demander au « double Bélier » de se transformer en Balance et, si elle est bien vécue, cette combinaison donnera un « punch » extraordinaire, un homme d’action imbattable, un aventurier génial, un combattant héroïque. Exemple : Murat, grand général de l’épopée napoléonienne, qui paya de sa vie ses erreurs.

Bélier Ascendant Taureau

C’est un curieux alliage, celui de l’avion à réaction et du tank. D’une part le Taureau apporte un peu de calme et de pondération à la fièvre du Bélier, de l’autre il augmente son amour de la nature et des couleurs, sa sensualité. Le côté têtu et opiniâtre devient aveugle et terrifiant, c’est le rouleau compresseur (Hitler : Mercure en Bélier, Vénus et Mars en Taureau). La personnalité est vigoureuse, féconde, constructive, jouisseuse. La possessivité est redoutable. Un point commun aux deux signes : une certaine naïveté printanière, qui peut les rendre vulnérables aux signes plus froids, plus intellectualisés. Le conservatisme du Taureau et son scepticisme s’allient à la fougue et au prophétisme du Bélier : cette structure permet aux idées hardies et neuves de se réaliser, de se matérialiser. Amour profond de la vie, endurance, capacité de travail écrasante. Tempérament joyeux, dionysiaque, amour des fêtes. Le raffinement et la subtilité sont limités. C’est l’amour de la vie qui domine.

Exemples : Giono, Vlaminck, Thorez (ainsi que de nombreux leaders soviétiques et théoriciens matérialistes).

Bélier Ascendant Gémeaux

La vivacité et l’impulsivité se trouvent accentuées par cette combinaison. L’alliance de Mars et Mercure donne intelligence, rapidité, sens de la polémique, mais aussi dispersion. Le Gémeaux apporte sa subtilité au côté un peu « fort en gueule » du Bélier, ce qui met l’accent sur le charme et l’humour. Mots clés : le feu follet, la séduction. L’aspect cyclothymique, capricieux, enfantin, imprévisible, peut être dominant. Le don d’éloquence et de persuasion s’en trouve renforcé, aux dépens de la stabilité : le Bélier Ascendant Gémeaux est l’être de l’instant par excellence, celui qui jongle, qui joue, qui persuade ou qui égare.

Mais la superficialité n’est qu’apparente : Pluton, second maître du Soleil, approfondit « l’alliage » du Feu et de l’Air (le personnage du dieu Loge dans la Tétralogie de Wagner). Bavardage, grimaces, interjections, pirouettes, derrière lesquelles se cache un sens profond de la vérité. Le mensonge brillant (le Bélier au service du Gémeaux) ou la vérité percutante (le Gémeaux au service du Bélier). Le manque de concentration peut devenir lassant. Risque d’hypernervosité et d’effondrements cyclothymiques. Le grand air, la décontraction et les exercices respiratoires sont indispensables. L’ironie est considérable mais le charme est tel que les amis pardonnent tout, puisque tout se passe dans l’instant. Il faut cultiver la persévérance, sous peine de succomber à la fable de la Cigale et la Fourmi.

Exemples : Jean-Paul Belmondo, Henri Il, Alain Poher, Wernher von Braun, Rémy de Gourmont.

Bélier Ascendant Cancer

C’est une combinaison problématique au premier abord, puisque les deux signes sont en carré. Maîtres : Mars et la Lune, l’agressivité et l’imagination, l’action et le repli sur soi-même. Selon le reste du thème, il y aura un rêve d’action ou ce rêve réalisé. Caprices, sautes d’humeur, tempêtes. Rapports difficiles avec le sexe opposé. La masculinité ou la féminité intérieure sont en conflit, ce qui se répercute dans l’existence.

Attachement au foyer, à la famille. L’aventure peut rester sur le plan du rêve. Contradiction entre l’esprit révolutionnaire et le conservatisme. Cette structure peut donner un tempérament démoniaque (MarsLune). Nervosité et lymphatisme à la fois. Intérêt pour la magie, sous toutes ses formes.

La faiblesse réside dans l’utopie, mais la force dans le mystère (le Cancer est le domicile nocturne du Bélier). Goût de l’envoûtement, de l’abîme. Forte sensibilité et prospection des gouffres humains. C’est une combinaison qui a donné des créateurs géniaux et profonds, mais souvent névrosés. La générosité et l’amertume se complètent. Exemples : Goya, Proust, Michel de Ghelderode, Louis Armstrong, Van Gogh.

Bélier Ascendant Lion

Que de Feu ! Combinaison SoleilSoleil. La tête et le cœur rayonnent. Magnanimité, goût du faste, haine de la médiocrité. Beaucoup d’orgueil, de panache ; goût de la croisade. Le natif Bélier Ascendant Lion ne doute pas de lui, au contraire ; dans son aventure démesurée, il risque de pêcher par excès. S’il n’est pas génial, visionnaire ou dictateur, il sera mégalomane, vantard, donquichottesque.

C’est une combinaison très fougueuse, très virile, qui n’admet pas la discussion. Chez une femme, complexe de la « pasionarian ». Mots clés : la grandeur, le faste, l’empire. Les grands voyages peuvent être vécus intérieurement, on aura alors un tempérament mystique, brûlé par un Feu sublime.

La vie est placée sous le signe de la réussite : actions d’éclat, demeures somptueuses, amour du théâtre, des fêtes. Générosité à condition de se plier aux exigences tyranniques du sujet. La création est placée sous d’excellents auspices (le Lion, signe V par rapport au Bélier) : enfants, spectacle, théâtre, amour. Tempérament royal, avec un fort penchant à l’égocentrisme tyrannique. Besoin d’être flatté, courtisé.

Exemples : Bolivar, Lannes, Claudel, Guillaume 1er, Thiers.

Bélier Ascendant Vierge

C’est une position problématique : le volcan du Bélier est passé au crible, comprimé par l’Ascendant Vierge. Le côté pusillanime et torturé de la Vierge contraste avec la force étincelante, sans retenue, du premier signe, d’où une dualité fort douloureuse. Il existe une contradiction entre le besoin d’aventures et de sécurité : c’est le poète génial, Baudelaire, bourré de hantises et de névroses, terrorisé à l’idée d’entrer seul dans un café, et qui fut l’un des plus grands aventuriers de l’esprit au XIXe siècle !

La cérébralité, l’esprit critique sont importants (Mars et Mercure). Tempérament de polémistes, d’analyste impitoyable ; un certain sadisme mental, celui de l’entomologiste qui épingle ses victimes.

Ce n’,est pas une bonne position pour l’amour, l’agressivité étant freinée par le rationalisme, voire la ratiocination. Les meilleurs amis de Baudelaire ont prétendu qu’il était mort vierge…

Au positif, le réalisme de la Vierge peut permettre au Bélier d’incarner ses idéaux, non sans tergiversations, hésitations, remords et culpabilité. L’érudition est particulièrement favorisée. Exemples : leur dualité est particulièrement instructive ; d’une part, Descartes, un des principaux responsables de la mort de l’imagination en Occident ; de l’autre, Baudelaire, le poète des poètes, à l’esprit affiné comme une lame de rasoir…

Bélier Ascendant Balance

Voilà une dualité qui n’est pas forcément néfaste : le signe opposé est toujours à la fois celui d’une fascination et d’un refus. Ici, le Bélier devient particulièrement sensible : l’axe BélierBalance n’est-il pas celui de la justice ? La lutte se teinte de pessimisme. Recherche des combats perdus d’avance. Le tempérament oscille entre le fanatisme et la conciliation. Torture mentale, conflits intérieurs terribles (Drieu La Rochelle). La tendance à la critique du monde extérieur peut devenir pathologique ; tendance « masochiste », car ce balancement prédispose à un rôle de bouc émissaire. Ou l’on joue les forts, ou l’on joue les faibles ; mais si on joue les deux en même temps… Il y a un risque de sacrifice, de don de sa personne à une cause extérieure : l’agressivité du Bélier se projette dans la recherche d’une entente impossible (Balance). Le besoin de charmer et de concilier des extrêmes tourne à l’obsession, le don-quichottisme devient délirant.

Le Bélier n’hésite jamais, et la Balance toujours. Douloureuse alchimie, qui s’est soldée, pour Drieu La Rochelle, par une mort de désespoir. Exemples : Rimbaud, Gogol, Lamartine.

Bélier Ascendant Scorpion

Remarquable alliage (MarsPluton, PlutonMars) : seconds maîtres, comme à la tête d’un vaisseau infernal. La puissance d’action et l’efficacité sont redoutables : c’est le capitaine Nemo. La personnalité est hyper-agressive, la violence est lucide, maîtrisée, parfois méchante. Chirurgien ou criminel…

Si cette révolte féroce n’est pas extériorisée, elle peut donner un tempérament suicidaire, « somatisant » ses problèmes à travers une agressivité pathologique. Intolérance, fanatisme, goût des sectes, des petits groupes bourrés de dynamite. C’est le terrorisme, d’une manière ou d’une autre. Le comportement est implacable.

C’est le chef (Bélier) d’un réseau souterrain (Scorpion) détruisant sans pitié un monde qu’il méprise… Le docteur Mabuse aurait pu avoir cette structure dans son thème hypothétique.

Les qualités du Bélier et du Scorpion mêlées forment un des plus durs et explosifs alliages du Zodiaque. Les défauts aussi… Exemple : Gambetta, Henri Becque.

Bélier Ascendant Sagittaire

C’est la combinaison la plus sublime. Ici, Zorro-Don Quichotte mobilise toutes ses armées pour monter à l’assaut d’une forteresse imaginaire. Autre traduction : « Votre élan et votre vitalité se joignent, de façon fort heureuse pour votre avenir et votre destin, à un optimisme et une chance dépassant la moyenne. »

Le héros sublime, enflammé, ou le vulgum pecus paranoïaque. La confiance en soi est excessive, et n’est intéressante qu’au niveau spirituel. Tempérament plein de foi, naïf, enthousiaste : le boy-scout. Donneur de conseils, très serviable, plein de fougue, toujours « à côté de la plaque », à moins qu’il ne soit génial.

Au positif, orgueil sublime, recherche de la grandeur, de l’héroïsme. Gandhi ou Bleustein-Blanchet (qui ne sont ni l’un ni l’autre Bélier) ont l’Ascendant Sagittaire.

La chance est remarquable et les amours protégées. C’est aussi une combinaison qui a donné de nombreux sportifs.

Quelle que soit la manière dont est vécue cette alliance, une chose demeure : un Soleil et un Ascendant en signe de Feu n’ont jamais donné une nature très subtile. Que de Feu ! Exemples : Zola, Ladoumègue, Bismarck.

Bélier Ascendant Capricorne

Combinaison très intéressante, mais difficile. La dureté et l’ambition dominent, les deux signes sont en carré. Le Mars du Bélier et le Mars du Capricorne, tous deux en dignité, sont antinomiques : l’un agresse dans l’instant, l’autre vise à longue échéance. Mais les deux peuvent finir par se rejoindre.

Néanmoins. il existe une contradiction entre le côté « jeune » et « vieux ». Le Soleil pousse vers le mouvement. l’Ascendant vers la stagnation. D’un côte, le Feu dévorant, de l’autre l’immobilité glacée. La fusion. si elle est réussie. peut donner un « feu de glace », une passion froide. lucide. maîtrisée.

Il y aura toujours une hésitation entre l’action et le renoncement. J’ai remarqué qu’elle peut être surmontée par la création artistique, ayant connu deux grands poètes marqués par cette structure. Dans la « réalité », c’est une combinaison qui se révèle forcément douloureuse.

Une orientation vers la politique (qui peut se définir comme un « ratage réussi ») peut servir de soupape. Le tempérament est sincère, mais absolu : le Bélier recherche la force, le Capricorne le pouvoir. Exemples : Napoléon III, Tamerlan.

Bélier Ascendant Verseau

Mélange explosif et harmonieux à la fois, où la foudre a son mot à dire. Les deux signes vont vers l’avenir, par des voies différentes mais proches. Le Bélier Ascendant Verseau est indépendant, novateur il ne supporte aucune contrainte. Il fait exploser les structures autour de lui. Il a le sens de l’amitié et il est parfaitement désintéressé. Ce curieux animal ne dédaigne pas de se libérer dans le scandale et il forme à lui seul un couple anticonformiste. Il peut s’égarer dans les mirages et dans l’utopie, mais, en général, le talent ne lui manquera pas. Il sait s’attirer les sympathies et les affections.

Sa faiblesse peut résider dans l’ingénuité, le militantisme un peu obtus, le manque de réalisme. Sa force sera dans la physique ou dans la métaphysique ; dans la politique, il sera surtout un utopiste. Mars et Uranus « ne sont pas de ce monde ». Cette combinaison peut donner un « complexe de Prométhée », avec, en négatif, une manie de la persécution.

Rien de médiocre, en tout cas, dans cet alliage qui désigne le natif. presque touJours. a la vindicte de ses contemporains. Souvent, un côté mystique. Exemples : Gassendi. Jules Ferry. sainte Thérèse d’Avila.

Bélier Ascendant Poissons

Une épée rougie plongée dans l’océan : bouillonnement chaotique, effervescence incontrôlée. Intuition cosmique, goût du mystère, sacrifice à une cause obscure : le Poissons n’est-il pas le douzième signe (Maison XII) par rapport au Bélier ?

L’émotivité, la sensibilité sont considérables. Mars étant au service de Neptune, il n’y a de salut que dans le don de soi et la mystique, sinon ce pourra être l’alcoolisme, la drogue et toutes les errances : le Bélier Ascendant Poissons est « le moins Bélier » de tous les Bélier. Le plus grand doute côtoie la plus grande certitude, l’épée voisine avec le mollusque, la force brutale avec la passivité. Grande leçon taoïste, ou naufrage complet. L’Eau devient ignée, le Feu aquatique. Plus personne ne s’y retrouvera, surtout pas le natif. Le mieux est de devenir génial dans le rôle ou les fonctions choisies ; autrement le biais est peut-être dans le charme, l’humour. la drôlerie, la bonté, la générosité. Aucune méchanceté dans cet alliage, où le dieu de la mer noie complètement le Feu de Mars. Exception : celle où Mars parviendrait à transformer la mer en une mer de feu. La contradiction n’est-elle pas l’équation du génie ? Exemples : Gorki, Vigny.


Comment interpréter les aspects de Mars avec les autres Planètes

Mars-Soleil

La conjonction de deux planètes « viriles » est évidemment meilleure dans un thème masculin que dans un thème féminin. Il suffira de citer Néron, Goebbels et Berlioz pour se faire une idée de l' »archétype » de cette conjonction : personnalités agressives, passionnées, tyranniques, voire sadiques ou autodestructrices. Le mécontentement perpétuel est en tout cas une des composantes de cet aspect, même s’il ne donne pas toujours des Néron et des Goebbels.

Chez une femme, ce sera toujours et inévitablement une tendance virile, castratrice, exhibitionniste, voire un lesbianisme exclusif. C’est un aspect qui donne presque toujours, en thème féminin, des problèmes thyroïdiens ou hormonaux. Seule une activité extérieure très prenante pourra servir d’exutoire : affairisme, militantisme, etc. Le mouvement féministe doit comporter un fort contingent de dames marquées par Mars.

Mes propres observations m’ont permis de remarquer que les femmes qui ont une conjonction SoleilMars éprouvent de brusques passions, qui retombent aussitôt. Elles passent d’un enthousiasme à un autre avec une rapidité et une inconstance effrayantes, d’autant plus que cet enthousiasme est susceptible de s’appliquer à n’importe quoi, les OVNI, le Bus Palladium, les travestis…

En un mot, le symbolisme masculin du Soleil et de Mars ne s’accorde pas toujours harmonieusement avec la « féminité » que recherche, par exemple, l’homme du Bélier. Une position de la Lune dans un signe féminin peut donner un très curieux mélange…

Retenons le mécontentement perpétuel, l’agressivité constante, aussi bien en thème masculin que féminin, avec recherche de compensations : un sport considéré comme viril, une lutte pour un idéal, ou alors, sur un mode morbide, le crime et la perversion (Néron, Elisabeth Bathory, dite « la comtesse sanglante »).

Les vibrations de Mars étant discontinues, il y aura toujours une alternance d’enthousiasme et d’effondrement, à moins que la conjonction ne soit soutenue par des aspects « bénéfiques » (et, même dans ce cas, il faut tenir compte des transits dangereux).

Dans certains cas exceptionnels, cette conjonction peut être vécue sur un mode grandiose, surhumain (Néron, Héliogabale, Charles Lindbergh). Cela peut aussi donner un représentant de commerce particulièrement dynamique, ou un champion sportif.

Sextile et trigone. Au rebours de la conjonction, ce sont des aspects beaucoup plus faciles à vivre. Le besoin de briller et de s’imposer, d’être (Soleil), est soutenu par l’activité, sans tomber dans les excès d’euphorie puis d’abattement propres à la Conjonction. Joie de vivre, harmonie avec l’entourage et faculté de saisir les occasions propices caractérisent ces aspects du dieu Soleil avec le dieu de la guerre et de la victoire. Les risques sont évalués avec lucidité et l’esprit d’initiative collabore avec la prudence. Chez une femme, il peut y avoir une tendance viriloïde, mais ce peut être simplement un signe de volonté et de force intérieure. Ce sont aussi d’excellents aspects pour la vie sexuelle.

Carré et opposition. Les réserves que nous avons émises – surtout en thème féminin – sur la conjonction, se trouvent ici renforcées. Bien qu’il soit à la mode de déclarer qu’il n’y a pas d’aspect positif ou négatif, il est difficile de vivre harmonieusement ces deux aspects, qui sont parmi les plus problématiques. La volonté (Soleil) et l’agressivité (Mars) s’affrontent, se court-circuitant sans cesse. Il en résulte une attitude souvent infantile, les tentatives violentes d’affirmation de soi alternant avec la passivité autodestructrice. C’est aussi un signe d’hypernervosité, de troubles caractériels, voire de masochisme, l’agressivité étant ennemie de l’être du sujet. Ce conflit peut être dépassé par une révolte contre le père ou contre l’autorité, le choix d’une carrière dangereuse, l’amour du risque en général. Exemple : le cinéaste Clouzot, qui a transposé sa violence intérieure au cinéma.

Mars-Lune

Conjonction. C’est l’alliance de l’eau et du feu : chacun risque d’y perdre de sa force. La Lune modère l’agressivité martienne, tandis que Mars trouble la passivité lunaire : le résultat pourrait être comparé à de l’eau en ébullition, puisqu’il n’y a pas de feu mouillé. L’agressivité se teinte de passion, l’action se mélange avec des éléments affectifs et sensibles. Cela donne un tempérament hypersensible, une révolte liée à une communauté (Mars : l’action, la Lune : la masse). Souvent, la violence est intériorisée et « passe » dans une oeuvre d’art. C’est un aspect toujours dangereux pour une action extérieure, la Lune apportant son inconstance et sa versatilité à la projection de Mars. Peut donner aussi un tempérament de don Juan, des rapports aigres – doux avec l’élément féminin. Dans un thème masculin, la mère, ou la femme, sera fortement marquée par Mars. Dans un thème féminin, tendance passionnée, rapports agressifs ou lesbiens avec les autres femmes.

Mars blesse la Lune et la Lune engloutit Mars : c’est un excellent aspect pour la poésie, et la mystique, mais pas pour l’action. Exemple : Louis-Ferdinand Céline, un mystique qui s’ignore.

Sextile et trigone. La sensibilité et l’agressivité sont en accord. Le tempérament est vif mais la confiance en soi peut être outrée et donner une tendance au cabotinage ou au bluff. C’est un bon aspect pour les rapports avec l’autre sexe, ainsi que pour la création artistique.

Carré et opposition. Toutes les réserves faites à propos de la conjonction prennent ici un relief particulier : la sensibilité et le besoin d’action sont en conflit, chacun contredisant l’autre. D’où des tiraillements, des hésitations suivies d’actes impulsifs qui manquent leur but, une composante quelque peu caractérielle. Les rapports avec les femmes sont placés sous le signe de l’agressivité, avec une tendance à la dispute. La nervosité et la tension sont excessives, c’est un aspect d’agitation stérile. Souvent, on trouve une tendance à faire plusieurs choses en même temps, sans en terminer aucune.

Il est évident qu’un tel aspect ayant lieu entre deux planètes rapides,, il apparaît aussi très fréquemment en astrologie mondiale ainsi que par transit dans un thème natal qui ne le comporte pas. Il signe donc plutôt un « climat », et peut être vécu sur des modes très différents. Quels qu’ils soient, les aspects de Mars peuvent toujours être vécus positivement par un dépassement de soi-même, en particulier dans le domaine physique (sport, compétition). C’est le côté « prométhéen » et « luciférien » de la planète maîtresse du Bélier.

Mars-Mercure

Cet aspect entre planètes rapides est lui aussi très courant, il ne faut donc pas grossir sa valeur, mais plutôt l’insérer dans l’ensemble d’un thème, en dosant les poids des deux planètes suivant les Maisons où elles se trouvent, les Maisons dont elles sont « maîtresses », etc. Comme les aspects MarsLune et MarsVénus, ceux que nous traitons maintenant brièvement sont donc à relativiser.

Conjonction. Il serait illusoire d’y voir un aspect uniquement positif, sous prétexte que c’est une conjonction et non un carré ou une opposition ! En effet, selon la Tradition, un aspect, quel qu’il soit, avec une planète dite « maléfique » (ce qui est le cas de Mars) est par là même pernicieux.

L’astrologie contemporaine a permis de dépasser ces jugements dualistes et on peut dire simplement qu’une conjonction MarsMercure n’est pas forcément néfaste, à condition qu’elle forme des aspects harmoniques et qu’elle ait lieu dans des signes propices. Le développement de tous ces éléments nous entraînerait beaucoup trop loin. Bornons-nous à dire – puisque le sujet de ce livre est le signe du Bélier et non l’astrologie en général – que cette conjonction est en général prometteuse d’un comportement agressif, porté vers l’action, la polémique ou la provocation.

Essentiellement, tout dépend du signe où elle a lieu : par exemple, en Bélier elle donnera, a coup sûr, un tempérament emporté, un esprit incisif, porté à la critique et à la révolte. Mais la même conjonction en Taureau donnera une avidité matérielle, une précipitation fanatique et bornée qui n’est pas de très bon augure. Il faut donc voir avant tout le signe où a lieu cette conjoncture et, pour cela, se reporter au chapitre : « Comment interpréter Mars dans les Signes ».

Sextile et trigone. En principe, c’est un meilleur aspect que la Conjonction. Il confère dynamisme, présence et rapidité d’esprit, précision et un certain « tranchant ». Ce qui favorisera aussi bien les dons de l’esprit (polémiste, avocat) que les dons manuels (artisanat, ferronnerie, sculpture, chirurgie), ainsi que la rapidité physique (course à pied, arts martiaux, chasse et tir).

Carré et opposition. Il sera difficile de vivre harmonieusement un mauvais aspect de Mars avec Mercure : précipitation et nervosité extrêmes, d’où un manque de maîtrise de soi et les ennuis divers qui en découlent. Mauvais esprit et goût du mensonge dans certains cas. J’ai pu observer que ces aspects prédisposent à l’erreur et entraînent facilement autrui en terrain miné, par manque de discernement. Les risques d’accidents sont grands et les ennemis ne manqueront pas.

Mars-Vénus

Ces aspects sont particulièrement importants, puisque ces deux planètes régissent la sexualité et la vie amoureuse. Rappelons que si Mars est maître du Bélier, Vénus est maîtresse de la Balance, signe opposé – ce qui n’est pas un hasard. Les rapports entre Vénus et Mars, les signes et les Maisons où ils se trouvent respectivement, sont les éléments essentiels que scrutent les astrologues pour juger de la manière dont une personne conjugue le verbe aimer. Les combinaisons sont infinies (on sait qu’il n’existe pas deux thèmes identiques au monde) mais, ici encore, il faudra se reporter avant tout à l’étude de Mars dans les Signes. Une étude complète de la question devrait aussi considérer les positions de Vénus dans les douze signes ainsi que les différents aspects qu’elle peut former avec Mars, mais en l’occurrence nous nous limiterons à ces derniers. Rappelons simplement que si Mars incarne le désir et l’agressivité masculine, Vénus symbolise la disponibilité féminine, le charme et les atouts charnels : une Vénus en Balance ou en Taureau est aussi radicalement différente d’une Vénus en Capricorne qu’un Mars en Bélier d’un Mars en Cancer. Nous sommes donc réduits ici à schématiser, car même le meilleur traité d’astrologie ne peut intégrer toutes les possibilités contenues dans un thème.

Conjonction. L’agressivité et l’affectivité sont complices. C’est un élément puissant de sensualité et d' »incarnation », où l’aspect physique de l’amour est prédominant. Le comportement sentimental peut être teinté de donjuanisme facile, de charme à la Luis Mariano, un peu sucré et avec un fond d’opérette. Mais, s’il n’y a pas de mauvais aspects, c’est une bonne base pour une vie amoureuse épanouie, quoique sans grande finesse. Chez l’homme, un côté « hussard », chez la femme un côté « Carmen ». Les grosses ficelles, mais cela fait toujours recette…

Vénus étant significateur de la voix, sa conjonction avec Mars donnera toujours un grand magnétisme, des dons pour l’opéra, des dons d’orateur. Dons artistiques aussi, amour de la couleur et de la matière. On voit que l’aspect un peu « gros » de cette conjonction peut être sublimé sur un plan artistique (exemple : Van Gogh).

Sextile et trigone. Charme, succès mondains, chance en société. Comme pour la conjonction, il y a un élément de facilité un peu ennuyeuse : désinvolture, normalité, charme de surface. L’audace est mesurée et les réflexes excellents, ce qui constitue un atout pour la réussite sociale ainsi que pour la vie conjugale. C’est le théâtre de boulevard bien plus que le romantisme. Cet aspect nous rappelle que, d’un certain point de vue, les « bons aspects » sont d’excellents facteurs de médiocrité et d’endormissement.

Carré, opposition. Le conflit entre le désir et sa réalisation est à son maximum, et peut aboutir à toutes sortes de formes compensatoires : viol, crime, sadomasochisme, etc. Mais la plupart du temps, cette tension entre la chair et le désir est sublimée et donne des dons artistiques, une création érotique, une tendance au voyeurisme, etc. Entre ces deux extrêmes, on aura simplement une tendance aux aventures illégitimes, nombreuses et souvent décevantes, des risques de divorce, une humeur` instable dans le domaine amoureux. Ce n’est pas un aspect « de tout repos ».

Mars-Jupiter

Nous arrivons maintenant aux aspects entre Mars, maître du Bélier, et les planètes lentes ou « lourdes », qu’il faut voir différemment parce que ces dernières se déplacent beaucoup moins rapidement. Un tel aspect ne sera valorisé que si la planète lourde occupe une position clé dans le thème, ou si c’est le cas de Mars lui-même. Sinon, il s’agit d’un aspect qui s’étend parfois sur plusieurs semaines et peut donc caractériser des millions de naissances dans le monde…

Conjonction. Mars étant la planète de l’agressivité et Jupiter celle de la chance (ou encore de la foudre, qui elle aussi surgit sans prévenir), cette conjonction est souvent très heureuse : Mars galvanise la sérénité jupitérienne, tandis que Jupiter tempère l’impulsivité martienne. La chance protège donc les entreprises et Jupiter arrondit les angles tout en amplifiant l’efficacité parfois trop impulsive de Mars. C’est une configuration typique des grands généraux et des grands hommes d’affaires, excellente, par exemple, pour lancer une offensive armée. Là encore, il faut voir dans quel signe elle a lieu, car sous un tel aspect on peut lancer des tanks aussi bien que des voitures de la Croix-Rouge – à moins qu’on ne lance les deux en même temps, ce qui a dû arriver souvent.

Il y a aussi dans cette conjonction une connotation paternaliste, autoritariste et conservatrice : c’est le triomphe de la Tradition ou, à un niveau inférieur, des coutumes et des bonnes manières. Ce peut donc être aussi un élément de formalisme niais et stérile, avec un grand contentement de soi. C’est Ubu ou Gengis Khan : tout dépend du niveau où pet aspect est vécu. Exemples : de Gaulle (conjonction MarsJupiter en Verseau, signe altruiste) ; le président Paul Doumer (conjonction MarsJupiterUranus en Bélier).

Sextile et trigone. L’autorité, la confiance en soi peuvent se transformer en arrogance, mais les entreprises restent protégées par la chance. Opportunisme, audace mesurée, protection contre les accidents. Goût des choses officielles, des récompenses et médailles, respect de la hiérarchie, santé et vitalité excellentes. Tendance conformiste et grand contentement de soi.

Carré et opposition. Tension entre l’agressivité et l’intégration optimiste a l’existence. Conflit entre la légitimité et la légalité. Un optimisme illusoire, avec des phases d’activité desordonnée, alterne avec des périodes de découragement. Insécurité permanente, l’esprit de provocation tendant à compenser l’insatisfaction intérieure. On provoque pour se faire accepter. C’est souvent un aspect d’affrontement avec la loi, de coups de tête, de gaffes. Il faut choisir définitivement entre Mars et Jupiter, faute de quoi on ratera les deux. Tout dépend des signes où ces planètes se trouvent.

Sur le plan de la santé, les excès risquent de nuire au foie. Danger d’opération. C’est la composante d’un caractère frondeur et téméraire, avec risques de retour de choc. Exemple : Daniel Cohn-Bendit.

Mars-Saturne

Conjonction. Il y a contradiction entre l’agressivité et l’attente, la rapidité et le freinage, l’élan et la rigueur. Le résultat est toujours paradoxal, mais pas forcément mauvais. Néanmoins le chaud et le froid se neutralisent réciproquement, ce qui donne une attitude raide, sans concessions, une dureté, voire quelque méchanceté. Tendance autoritaire, professorale, goût des sermons et des pieux conseils. Aspect « jésuitique ». Mais c’est aussi un aspect de tension, de force, de résistance et d’ambition. Ici, le signe où se trouve cette conjonction particulièrement problématique est capital : en Capricorne, les deux planètes en domicile et exaltation atteindront les plus hauts sommets à travers une attitude implacable, mais, dans d’autres signes, ce sera parfois de la dureté, de la cruauté, de la fourberie inhumaine.

Au point de vue physique, il y aura toujours des tendances aux fractures et aux chutes, les os étant particulièrement menacés. Mais, là encore, tout dépend du signe (en Poissons, risque de tuberculose ou d’anémie, etc.)

Sextile et trigone. L’action (Mars) est complice du temps (Saturne) et s’allie avec lui ; elle est à la fois mesurée et efficace, avec un élément de froide détermination (Mars : chaud, Saturne : froid). Ce n’est jamais un élément d’action spectaculaire, puisque Saturne freine Mars, mais la dureté de la conjonction se trouve adoucie. Néanmoins une certaine composante « maléfique » demeure : excellent aspect pour « trancher dans le vif » sans pour autant tomber dans la criminalité déclarée (exemple : la chirurgie).

Carré et opposition. Ce sont les plus mauvais aspects de Mars, avec ceux de MarsPluton. Action et résignation, jeunesse et vieillesse, fougue et renoncement s’affrontent en un ballet sans fin. L’une et l’autre risquent fort de manquer leur but, avec pour paravent la méchanceté, la mauvaise foi, et pour compensation des décisions erronées, des actes osés mais inutiles, ou des renoncements douloureux et aigris, avec une forte teinte d’amertume. « Être revenu de tout sans être allé nulle part. » La vieillesse risque d’être marquée par de dures épreuves.

Mars-Uranus

Conjonction. Les valeurs de ces deux planètes étant proches (l’action), cet aspect qui associe la force de Mars et le rayonnement souvent explosif d’Uranus sera toujours la composante d’un tempérament peu banal. Il indique aussi un rapport avec la technique moderne et l’invention : pilote, hôtesse de l’air, publiciste, cinéaste, caméraman, inventeur, etc. Le dynamisme est considérable mais le manque de souplesse aussi : Mars et Uranus sont les planètes du coup de foudre mais ni du mariage ni de la vie de famille ! Tendance à brûler la vie par les deux bouts, goût de la vitesse. Le sujet vit comme un avion à réaction, dans un dépassement continuel de soi-même. Au négatif, risques de ruptures et accidents.

Sextile et trigone. Comme pour toutes les combinaisons de planètes « dangereuses », le sextile et le trigone sont plus confortables, permettant de vivre l’aspect avec aisance, sans les risques de la Conjonction. Ici, la surcharge en dynamisme explosif se détend et donne à l’action sa dimension de réalisation concrète et originale. Les initiatives sont hardies et les actes, rapides comme l’éclair, se déploient et irradient. L’agressivité et la raison collaborent harmonieusement. C’est aussi un signe d’action (Mars) dans l’espace (Uranus) que ce soit le parachutisme ou la conquête spatiale. Lutte au sein d’un groupe ou dans des organismes internationaux. Excellent aspect pour la pratique d’un art martial.

Carré et opposition. Il existe une très forte tension entre la volonté de s’affirmer et la force de décision, d’où des décisions brusques, des actes inconsidérés, une agressivité incohérente. Très souvent, l’action manque son but ou est avortée. Ce peut être aussi une tendance à encaisser les coups sans pouvoir les rendre ; ou alors, les actions violentes font boomerang et se retournent contre le sujet. C’est le terroriste qui saute avec sa bombe. L’esprit d’indépendance est excessif et aboutit à des épreuves. Tempérament souvent violent, avec une note « paranoïaque » : le sujet ne supporte aucune contrainte et rue constamment dans les brancards. Nombreuses ruptures, conflits avec le point de vue officiel. Anticonformisme militant, avec une tendance fanatique. Sur le plan physique, risque d’accidents de circulation et d’avion. Les mots « rupture » et « circulation » sont valables, par analogie, sous leur aspect médical. La tension nerveuse permanente et l’excentricité finissent par retentir sur l’organisme.

Mars-Neptune

Alors que les aspects MarsUranus indiquaient les rapports entre action et raison, ici c’est un peu le contraire : il s’agit des rapports entre l’agressivité et la fantaisie, entre l’action rationnelle et le rêve. C’est dire combien nous avons à faire à des valeurs foncièrement antinomiques, quel que soit l’aspect. De plus, Neptune correspondant à des valeurs floues, insaisissables, nous sommes contraints d’être très vagues, en l’absence de l’insertion des aspects dans un thème précis.

Conjonction. L’agressivité prend une teinte neptunienne, c’est-à-dire qu’elle est mêlée à l’intuition et emprunte des voies détournées, ou nébuleuses. Cet aspect est courant chez les poètes et les mystiques, ceux qui combattent pour un idéal de masse (Lénine, conjonction MarsNeptune en Bélier) ; on peut le trouver aussi chez les espions et tous ceux qui sont à l’écoute du mystère. L’imagination et l’inspiration sont développées, avec souvent une forte composante utopiste.

Parfois, il y a irritabilité, susceptibilité ombrageuse, ou imagination délirante, recherche de la drogue. L’éventail des possibilités est très large, il va du scaphandrier au prophète !

Sextile et trigone. Mêmes tendances, mais l’élément d’illusion et d’utopie est moins fort. Combat pour un idéal mystique, révolutionnaire ou artistique. Sous un aspect matériel, ce peut être un travail en rapport avec le gaz, la drogue, le pétrole ou les médicaments, tous éléments relevant de Neptune.

Le tempérament est fantasque, imaginatif, étrange. Le goût du mystère ou de la mystification est associé à l’action.

Carré et opposition. L’agressivité et l’intuition s’opposent, ce qui donne une hésitation, ou des actions anarchiques, qui n’atteignent pas leur but. Le résultat le plus courant est la confusion mentale, avec des tendances au déséquilibre. Le mot clé est fuite : dans la drogue, dans l’alcool, dans une pseudo-mystique, dans le mensonge. C’est un aspect qu’on trouve chez les médiums, les illusionnistes, les spirites, les drogués ou les trafiquants de drogue et, à l’extrême bout de la désagrégation, chez les malades mentaux.

Bien que très problématique, il peut être sublimé par des dons occultes réels ou encore par le théâtre ou une création hautement inspirée, mais qui risque d’être toujours mal comprise.

Mars-Pluton

Pluton étant la planète la plus lente, ce sont les aspects les plus rares, et heureusement, car tout en étant extraordinaires, ils sont souvent dangereux. Celui qui a inventé le Zodiaque était décidément bien inspiré !

Conjonction. N’oublions pas que si Mars est maître du signe du Bélier, Pluton en est le second maître, ou maître nocturne. La conjonction de ces deux forces, l’une agressive, toute tendue vers un but, l’autre cachée, souterraine, poussant vers la destruction et la désagrégation, mais aussi vers la régénération, est extrêmement dynamisante. Elle tend vers une révolte, une action souterraine ; il y a un surcroît de forces viriles, une volonté de puissance considérable. Mais, bien sûr, le signe où a lieu cet aspect est capital : il n’y a pas grand-chose de commun entre MarsPluton en Bélier et en Poissons !

Professionnellement, on trouve cette conjonction chez des chirurgiens, des savants atomistes, des homéopathes, des sexologues, tous ceux dont l’action a lieu dans l’ombre, et s’attache aux plus profonds mystères de la vie.

Sextile et trigone. Ces aspects gardent la puissance de la conjonction en éliminant sa surcharge : faculté d’imposer sa volonté, action dynamique avec quelque chose d’implacable, bon équilibre sexuel ; capacité de renaissance, de transformation, que ce soit sur soi-même, sur autrui ou sur un domaine d’application quelconque : redressement de situations désespérées, « le Phénix qui renaît de ses cendres ».

Carré et opposition. Sans tomber dans les schémas primaires de l' »astrologie de papa », qui distingue les « bons » et les « mauvais » aspects, il faut bien dire que ces carré et opposition de Mars avec Pluton sont les plus inquiétants qui existent en astrologie. Le conflit entre deux formes de puissance et d’agressivité court-circuite la vitalité et La faculté d’agir. Il peut en résulter des tendances compensatoires : bluff, mensonge, cabotinage, esprit pervers tentant de masquer son vide profond. C’est un aspect de blocage névrotique, d’impuissance physique ou mentale. La création est impossible ou elle prend des formes morbides, cauchemardesques. C’est un mauvais aspect pour la santé, avec risques de dérèglement glandulaire.

Au point de vue de la vie affective, tendance à la destruction de l’amour et au « sadomasochisme ». Cet aspect peut être sublimé en rébellion et en révolte, il peut constituer un « détonateur ».

Mais c’est réellement l’un des plus difficiles à vivre. On le trouve chez tous ceux qui mènent des combats désespérés, qui descendent aux enfers (Gandhi). Au pire, le carré ou l’opposition MarsPluton est classique chez les criminels sadiques (Petiot, Landru), dont la violence est cachée derrière des masques respectables et multiples.


Comment interpréter les Planètes dans les Signes

Les Planètes dans le Bélier

·        Soleil en Bélier

La position du Soleil est celle qui détermine le signe. Le signe du Bélier peut donc hériter d’un penchant à l’action irréfléchie et immédiate, au tempérament impulsif et intransigeant, à une certaine volonté de domination. Mais la position de l’Ascendant et des autres planètes est déterminante dans l’appréhension d’une personnalité.

·        Lune en Bélier

C’est une Lune violente et combative. « Elle peut s’enflammer dans la sublimation de situations ou de personnes » écrit Lisa Morpurgo. En effet, cette position de la Lune en Bélier prédispose l’individu à l’engagement politique, social ou religieux et au militantisme un peu fanatique. Chez une femme, tendance à l’accentuation d’un comportement un peu viril, chez un homme, accentuation du caractère « macho ».

·        Mercure en Bélier

Sens de la répartie cinglante. Rapidité dans la compréhension pratique des rapports de force. Tendance à la polémique systématique. « L’intelligence…, tend à se déplacer sans cesse vers de nouveaux centres d’intérêts avec la même curiosité et le même enthousiasme… sans approfondissement »`. Les facultés mentales sont très vivement sollicitées, toujours en éveil et créatives. Beaucoup d’humour, parfois décapant.

·        Vénus en Bélier

C’est une Vénus conquérante et instable, a priori. L’amour, en tant que relation de communication privilégiée n’existe guère. C’est plutôt, en Bélier, l’amour-passion avec ce qu’il a. d’agressif et de passager. La volonté de puissance (parfois ignorée) est très forte dans la relation amoureuse. On peut accaparer l’être aimé, le soumettre totalement et, souvent, le broyer.

Jupiter en Bélier

Donne au sujet un côté protecteur et paternel ainsi qu’une très grande confiance en soi. Le comportement dans l’existence est de nature enthousiaste, fonceuse, avec le goût du risque propre au Bélier, mais du risque calculé grâce à Jupiter. De grandes chances avec des revers inattendus. Le seul vrai problème de l’individu est dans ses certitudes immuables que rien, pas même le bon sens, ne semble pouvoir ébranler.

Saturne en Bélier

La planète de l’ambition dans le signe du jaillissement donne un heureux alliage de ténacité et de créativité. L’action du Bélier est soutenue ici par Saturne et ce dernier lui confère une finalité avouée : la « réussite ». On peut même, avec cette fonction de Saturne, se montrer un peu arriviste – renoncer à ses propres valeurs si l’entourage ou la société l’exige – afin de parvenir plus rapidement à ses buts. C’est en tout cas un élément d’équilibre dans la personnalité.

·        Uranus en Bélier

Beaucoup d’opportunisme, une façon rapide et juste d’appréhender ses chances dans l’existence, un esprit de décision très au point : telles sont les caractéristiques d’Uranus en Bélier. Une certaine difficulté est à craindre, cependant, dans l’esprit de suite, la persévérance et la durée de l’activité : le dynamisme impulsif du sujet ne rayonne pas longtemps, il est soumis à des bais- ses de régime.

·        Neptune en Bélier

La sensibilité hyper-féminine de Neptune s’adapte mal à l’activité débridée du Bélier. D’où une expression des émotions manquant de subtilité et de finesse, des crises de lyrisme suivies d’accès de réalisme. Favorise la créativité du Bélier.

·        Pluton en Bélier

Cette planète extrêmement puissante donne de l’ampleur et de la profondeur à l’action Bélier. Œuvres de longue haleine, fouillées, beaucoup d’inspiration au service d’une ambition tenace et parfois agressive.

Comment interpréter Mars dans les Maisons

Je donne cet élément d’interprétation sous toute réserve, car il est fort vague, et ne prend tout son sens que combiné avec le signe où Mars se trouve, ainsi qu’avec les aspects qu’il forme éventuellement avec d’autres planètes (il faudrait aussi, pour être complet, considérer la Maison dont il est le maître).

Mars en Maison I

En bon aspect. La personnalité est dynamique, entreprenante. La constitution est robuste, le physique de type « martien » (martial, musclé et athlétique). Le sujet ignore l’hésitation, c’est un « fonceur ».

En mauvais aspect. Agressivité, témérité, manque de souplesse. Tendance a chercher querelle, à se blesser ou à blesser. Amour des armes.

Mars en Maison II

En bon aspect. C’est dans le domaine financier que l’agressivité se déploie, avec une tendance dépensière. L’argent est très mobile et le sujet en gagne aussi facilement qu’il en dépense. Aspect du « chevalier d’industrie ».

En mauvais aspect. Ici, la prodigalité devient excessive et risque de mener à la faillite. Le sujet est prêt à tout pour gagner de l’argent. Avidité et âpreté au gain.

Mars en Maison III

En bon aspect. Esprit vif, ingénieux, don de la répartie. Nombreux petits voyages d’affaires.

Excellent pour un critique ou un polémiste.

En mauvais aspect. Risque d’accident en voyage. Disputes avec les frères et sœurs ou les voisins. Tendance à chercher querelle. Lettres d’injures.

Mars en Maison IV

En bon aspect. Dynamisme et chance de longévité. La famille est marquée par Mars (militaires, bouchers, chirurgiens, etc).

En mauvais aspect. Disputes familiales ou au foyer, mauvais rapports avec le père. Risques d’incendie au domicile. La fin de la vie est très troublée.

Mars en Maison V

En bon aspect. Tempérament passionné, forte sexualité. Nombreux enfants et créativité fort intense. Amour des jeux.

En mauvais aspect. Excès amoureux, drames de la jalousie. Dilapidation d’argent au jeu.

Ennuis avec les enfants et problèmes sexuels possibles.

Mars en Maison VI

En bon aspect. Métier en rapport avec la santé. Infirmier, sage-femme, etc. Tendance à la fièvre et aux infections.

En mauvais aspect. Ennuis avec les subalternes, emplois ingrats. Accidents de travail, ennuis aigus de santé, opérations risquées.

Mars en Maison VII

En bon aspect. La volonté de se marier est impérieuse, avec risque d’impulsivité dans ce domaine..Nombreuses alliances ou contrats dans la vie. Les ennemis sont virulents.

En mauvais aspect. Foyer infernal, querelles de ménage. Risque de perte subite du partenaire.

Ennemis violents.

Mars en Maison VIII

En bon aspect. Sexualité impérieuse, agressivité dans le domaine de l’argent. Héritages subits, avec nombreuses contestations.

En mauvais aspect. Danger d’accident mortel ou de mort violente. Possibilité de crime ou de viol. Dilapidation d’un héritage. Inconscient agressif, tendance au suicide.

Mars en Maison IX

En bon aspect. Tempérament de pionnier, goût pour les grands voyages et le sport. Recherche de l’aventure spirituelle.

En mauvais aspect. Fanatisme ou intolérance. Risques d’accidents ou ennuis lors de grands voyages.

Mars en Maison X

En bon aspect. Position clé, celle du « self-made-man », du militaire ou du dictateur. La carrière est marquée par Mars : réussite à la force du poignet, chevalier d’industrie. L’ambition est grande et manque souvent de mesure. Le succès est critiqué et oblige le sujet à lutter sans cesse. Métier en rapport avec le métal.

En mauvais aspect. La carrière est contrecarrée. Manque de scrupules, ennemis décidés.

Risques d’effondrement dans la carrière.

Mars en Maison XI

En bon aspect. Amis énergiques, protections solides, confiance en soi et projets ambitieux, mais impulsifs.

En mauvais aspect. Agressivité dans les rapports amicaux. Querelles, projets irréalisables par manque de mesure ou de diplomatie.

Mars en Maison XII

En bon aspect. Actions cachées, dissimulation. Activités dangereuses (espion. agent secret).

Ennemis cachés.

En mauvais aspect. L’agressivité du sujet se retourne.contre lui-même. Danger de suicide ou crime, d’accidents, de « bains de sang ».

Le Bélier dans les Maisons

Bélier en Maison I

A l’Ascendant, le Bélier confère au sujet la plupart des caractéristiques du Soleil en Bélier (voir « Caractérologie générale du Signe »).

Bélier en Maison II

Les rapports aux acquis sont soumis à l’impulsivité du signe, avec de brusques besoins d’argent suivis de périodes ascétiques. Comportement « panier percé », dépenses inconsidérées, tendance à dilapider.

Bélier en Maison III

L’humeur changeante et impulsive du signe s’applique au domaine de la communication.

Recherche de l’amitié sur un mode viril, besoin d’affirmer son autorité dans un environnement inconditionnel et soumis. Les groupements, associations et amicales sont appréciés.

Bélier en Maison IV

Dans ses relations avec la famille, le signe du Bélier impose toutes ses caractéristiques :

rapports passionnels, ruptures et réconciliations impulsives, car il y a un certain respect des traditions.

Bélier en Maison V

C’est dans les loisirs, les jeux, les distractions, que la nature irréfléchie du signe s’épanche.

Liaisons inconsidérées, dépenses et dettes de jeu, incapacité à « suivre » ses actes qui sont soumis à l’impulsion ludique du signe. L’amour pour les enfants est généreux quoique légèrement irresponsable.

Bélier en Maison VI

Difficultés en perspective dans le travail quotidien. Le sujet a des comportements abrupts avec ses collègues, un manque de souplesse et de diplomatie dans l’organisation de son travail, des hauts et des bas dans son activité.

Bélier en Maison VII

Coups de tête permanents dans les associations et le mariage, notamment. On se décide trop vite et l’on rompt aussi brutalement. On passe de phases d’enthousiasme à des phases d’abattement dans la façon de percevoir les associés… ou les conjoints.

Bélier en Maison VIII

« Risques de perte de patrimoine sur des coups de tête ou des malversations. » Les héritages sont soumis aux actes impulsifs du Bélier. La mort et la sexualité sont vécues avec une intrépidité téméraire voire provocatrice. L’affrontement plein de dérision cynique du danger de mort est suivi de périodes de repli, de négation totale du phénomène. Attitude violente face à la sexualité.

Bélier en Maison IX

Départs impromptus vers de longues destinations, voyages irréfléchis et non préparés. Le Bélier, dont la dynamique est superficielle, enlève à cette Maison ses propriétés : la philosophie, la réflexion, la méditation.

Bélier en Maison X

La volonté de réussir, de s’affirmer dans le domaine social n’est pas suffisamment persévérante pour permettre de longues carrières. C’est souvent des coups d’éclat que réussit le sujet, de brillantes grimpées vers la gloire suivies d’éclipses du fait que l’activité n’est pas soutenue.

Bélier en Maison XI

Les relations amicales du sujet sont brouillées par le mode passionnel de l’affectivité Bélier. Il s’agit tantôt de manifester son enthousiasme, sa confiance optimiste en un « ami » inconnu la veille, tantôt de le fuir pour quelque obscure déception.

Bélier en Maison XII

Les maladies, épreuves, grands tournants du destin sont abordés avec la vitalité un peu inconsciente du signe qui vit intensément les drames mais les oublie très vite. Tendance à jouer avec le feu, à provoquer l’aggravation d’une maladie par simple provocation. Une grande foi en ses propres forces mêlée à des crises d’abattement.


La Lune Noire

La notion de Lune Noire vient de l’époque chaldéenne. En effet, les astrologues prenaient en considération, dans l’étude d’un thème astrologique, un deuxième satellite de la Terre, dénommé Lilith « démon femelle de la tradition hébraïque, première femme d’Adam, qu’elle aurait abandonné pour suivre Samaël, l’ange déchu ».

Les astrologues actuels ne sont pas tous d’accord sur le rôle de ce reflet virtuel de la Lune. Mais ceux qui en tiennent compte lui attribuent une signification importante dans la personnalité : elle désigne, selon eux, l’endroit où le sujet est soumis à une sorte de fatalité, c’est-à-dire le lieu du sacrifice qu’il devra opérer dans l’existence pour obtenir ce qu’il désire. Autrement dit, l’épreuve par laquelle tout individu doit passer pour accéder au plan supérieur, à la « sublimation ».

Par exemple, une Lune Noire en Maison V signifierait des épreuves d’ordre sacrificiel dans la création ou avec les enfants, la même Lune en Maison VII, le sacrifice du partenaire, symbolique ou réel, etc. Elle représente la face cachée de la Lune, c’est-à-dire le lieu où la personnalité profonde de l’individu s’exprime ou s’opprime. Elle représenterait une sorte d’héritage karmique, léger ou au contraire pesant suivant le signe où elle se trouve, la Maison dans laquelle elle opère. Nombre d’astrologues estiment que la Maison XII dans un thème, ainsi que la position de Pluton (astre de la fatalité) renseignent aussi bien sur cette face cachée de l’être et son « potentiel » d’épreuves.

La Lune Noire en Bélier suggère des sacrifices faits aveuglément, avec impulsivité, violence, sans réflexion. Si Lilith quitte Adam pour Samaél, elle le fait brutalement sans épargner sa souffrance.

La Lune Noire en Maison I accentue les caractéristiques du Bélier citées plus haut puisqu’elle en est le domicile.

La Lune Noire en Maison II porte sur l’argent et les acquis d’une manière générale. Tendance à brûler l’argent (peut-être parce qu’on y tient ?), à détruire toute source de revenus.

La Lune Noire en Maison III fait le sacrifice des relations avec les frères et sœurs. Ne semble pas jouer ici un grand rôle.

La Lune Noire en Maison IV suggère des épreuves avec la famille et dans la fin de la vie.

La Lune Noire en Maison V touche à tout ce qui concerne les créations, les enfants, les loisirs.

La Lune Noire en Maison VI crée des rapports conflictuels et « dramatisés » avec les subordonnés.

La Lune Noire en Maison VII atteint le conjoint, les associés : un sort plus ou moins fatal pèserait sur les relations du sujet avec ses partenaires privilégiés.

La Lune Noire en Maison VIII les héritages et peut-être la sexualité du natif sont sujets à sacrifices.

La Lune Noire en Maison IX concernerait les grands voyages, l’étranger et la philosophie : tout ce qui est lointain, spirituellement ou géographiquement, constitue une épreuve.

La Lune Noire en Maison X marquerait la carrière et la réussite sociale du sujet. Des empêchements venus d’un refus inconscient de « réussir ».

La Lune Noire en Maison XI frappe les amitiés et les protections.

La Lune Noire en Maison XII signifie l’épreuve dans les épreuves et, par là même, l’épreuve acceptée et dépassée, puisque la Maison XII est celle des grands sacrifices de l’existence.